Première réunion du comité de suivi de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030

Ce lundi 5 décembre, s’est réuni pour la première fois le comité de suivi de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.

Ce comité de suivi national a vocation à se réunir tous les ans pour suivre l’avancée du déploiement de la stratégie décennale mais également veiller à la transversalité des actions et l’échange et l’implication de tous les acteurs autour de la mise en œuvre de cette stratégie.

Pour sa première réunion, le comité était placé sous l’égide d’Élisabeth Borne, Première ministre, et présidé par Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention.

Il a mis en perspective les avancées engagées et annoncé les actions emblématiques de ces deux dernières années.

Un "plan de bataille" en 4 axes

Lancée il y a près de deux ans par le président de la République, et portée par l’Institut national du cancer, la stratégie décennale de lutte contre les cancers, véritable « plan de bataille », s’articule autour de 4 axes :

Axe 1 – Accélérer le virage préventif. C’est une priorité puisque 4 nouveaux cas de cancers sur 10 sont attribués à nos modes de vie. L’objectif est de passer de 150 000 cancers évitables par an à 60 000 à l’horizon 2040.

Axe 2 – Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie, pour les patients et les anciens patients. L’objectif est de réduire de deux tiers à un tiers la part de patients ayant des séquelles 5 ans après le diagnostic.

Axe 3 – Lutter contre les cancers de mauvais pronostic, comme les cancers du pancréas ou du poumon par exemple. L’objectif est d’augmenter le taux de survie pour ces cancers, d’ici à 2030.

Axe 4 – S’assurer que les progrès bénéficient à tous. Pour que chaque citoyen bénéficie du même accès à la santé.

Plusieurs annonces majeures

En deux ans, plusieurs mesures ont déjà été mises en place, et plusieurs autres vont être accélérées :

  • Plan d’action sur le dépistage : avec la mise en place dès 2024 d’une feuille de route des dépistages organisés des cancers, confiée à la direction générale de la Santé (DGS), la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam) et à l’Institut national du cancer (Inca), avec notamment la mobilisation systématique d’opérations d’aller-vers ou encore le recentrage des missions des centres régionaux de dépistage des cancers.
  • Amélioration de l’accès et la prise en charge des reconstructions mammaires et des prothèses capillaires : par l’expérimentation d’un parcours « global » comprenant à la fois chirurgie du cancer et chirurgie reconstructrice ou encore avec la mise en place de mesures de financement dédiées.
  • Labellisation et financement de Réseaux d’excellence des cancers de mauvais pronostic : pour améliorer et accélérer la recherche, permettre l’inclusion plus rapide dans les essais cliniques, ou encore diminuer les délais de prise en charge.