GSE : les enseignements de la crise sanitaire au cœur du quatrième plan santé environnement

Les attentes des citoyens sur les questions de santé environnement sont de plus en plus fortes. Le baromètre 2019 de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire sur la perception des risques et de la sécurité par les Français indique que les préoccupations liées à la dégradation de l’environnement concernent un Français sur trois. Des préoccupations en progression constante depuis 2009, auxquelles s’ajoutent des problématiques qui ont émergées pendant la crise sanitaire. Dans ce contexte, le Groupe Santé Environnement (GSE), qui se réunit les 16 et 17 juillet, est dédié aux enseignements de la Covid-19 et à leur prise en compte dans la construction du futur plan santé environnement, mis en consultation publique à la rentrée 2020. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé et Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, ont introduit le 16 juillet la réunion du GSE.

“Un monde, une santé”, une approche intégrée de la santé

La crise sanitaire de la Covid-19 a mis en exergue des interrogations sur notre rapport au vivant. Les interactions fortes entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement sont mises en évidence. Ainsi, les comportements humains, par leur impact sur la biodiversité ou le changement climatique, pèsent lourdement dans l’origine des infections virales zoonotiques émergentes.

Dans ce contexte, le quatrième plan national santé environnement s’engage dans une approche intégrée : “Un monde, une santé”, qui repose sur un concept essentiel, “One health”. L’idée : une vision unifiée de la santé publique, animale et environnementale. Cette approche ouvre un champ de recherche s’intéressant aux interdépendances entre le fonctionnement des écosystèmes, les pratiques socio-écosystémiques et la santé des populations humaines, animales et végétales.

Ce plan national sera un plan chapeau des politiques sectorielles et ministérielles concernant la santé environnement. Il s’articulera autour de 5 axes :

 dynamiser la recherche sur l’exposome ;
 faciliter l’accès aux données pour mieux comprendre les interactions entre santé humaine, animale et des écosystèmes ;
 développer une information grand public sur l’état de l’environnement local et les recommandations de comportement associées ;
 faciliter la démultiplication de l’action au sein des territoires ;
 évaluer, à l’aide d’indicateurs, la politique en santé environnement.

Il sera soumis à une consultation publique à la rentrée 2020, après une nouvelle consultation du GSE.