L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à près de 30 millions le nombre de personnes atteintes de sepsis chaque année, et à près de 6 millions le nombre de décès. L’OMS a ainsi appelé, lors de sa 70ème assemblée mondiale du 29 mai 2017, l’ensemble des Etats à réagir pour lutter contre le sepsis, en menant des actions dans les domaines de l’éducation, l’information, la prévention, le diagnostic, les soins et la recherche. En France, selon la société de réanimation de langue française, au moins 180 000 personnes, à tous les âges de la vie, seraient victimes d’un sepsis chaque année.
Le sepsis est presque totalement inconnu du public et encore mal appréhendé par les professionnels de santé. Le sepsis est défini comme un état aigu de dysrégulation de la réponse de l’organisme à une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire) entrainant la perte de fonction des organes et un risque vital pour le patient. Lorsque cet état aigu est caractérisé par une défaillance circulatoire et une souffrance cellulaire majeure, le terme de choc septique est utilisé.
Dans ce contexte, le rapport remis par le Pr Annane préconise de mettre en œuvre 10 mesures pour mieux connaître, mieux soigner et mieux surveiller le sepsis.
Consulter le rapport :
Il peut survenir de façon imprévisible, lors de n’importe quelle infection, le plus souvent bactérienne, mais aussi virale, notamment la grippe.
Le sepsis survient parce que les défenses de l’organisme contre l’infection sont déréglées, entraînant le plus souvent un excès d’inflammation qui à son tour empêche les différents organes de fonctionner.
Le sepsis doit être suspecté dès que :
Une infection est présente
La respiration s’accélère : plus de 22 cycles par minutes
La tension artérielle est basse : systolique (maxima) < 10
La conscience s’altère : propos incohérents, perte du sens de l’orientation dans le temps ou l’espace, hallucinations, perte de reconnaissance des proches, somnolence ou au contraire agitation.