Principaux résultats
Les ministres de la santé se sont réunis en visioconférence informelle afin de s’accorder sur une réponse coordonnée et solidaire de l’Union européenne aux conséquences sanitaires de la guerre en Ukraine.
L’accueil sans précédent des réfugiés et des personnes déplacées, l’évacuation sanitaire et la prise en charge des blessés de guerre et des personnes souffrant de maladies chroniques vont avoir des conséquences importantes sur les États membres, notamment sur leurs systèmes de santé et, en premier lieu, sur ceux des États membres frontaliers.
Les ministres chargés de la santé ont rappelé le droit d’accès aux soins de santé garanti par la directive sur la protection temporaire. Une pleine mise en œuvre de ces droits est d’autant plus importante pour ces personnes que la guerre affecte leur santé mentale et physique. Certaines d’entre elles ont été blessées ou souffrent de maladies chroniques ou graves.
Les ministres ont évoqué les actions menées dans les différents pays par les pouvoirs publics, les établissements de santé, les professionnels de santé ainsi que par la société civile organisée qui permettront des réponses d’urgence ou de plus long terme. C’est dans ce contexte que les ministres chargés de la santé ont réfléchi aux moyens d’assurer la prise en charge médicale de ces personnes et de préparer, dès aujourd’hui, des réponses à ce défi sanitaire et humain dans cette situation sans précèdent.
Les ministres ont salué la mise en place du mécanisme de solidarité de l’UE pour faciliter les évacuations médicales de personnes nécessitant un traitement et des soins hospitaliers spécialisés. Ils se sont aussi accordés sur la nécessité de :
- donner priorité aux enfants malades dans les évacuations sanitaires des réfugiés en garantissant qu’ils puissant rester entourés par leur famille,
- d’actualiser en temps réel les capacités d’accueil des réfugiés pour les soins aigus afin de garantir la continuité des soins,
- de réfléchir aux vecteurs de transport des personnes nécessitant une évacuation médicale pour les dimensionner à l’ampleur des besoins de la situation,
- d’envisager le déploiement en Pologne d’hôpitaux temporaires pour faciliter l’évacuation des patients en fonction de leurs pathologies.
Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé : "L’Europe se tient aux côtés des millions de réfugiés ukrainiens. L’Union européenne leur a garanti un droit d’accès aux soins de santé. Nous devons coordonner nos actions et monter les opérations pour soigner notamment les malades chroniques et les personnes gravement malades, qui peuvent compter sur notre solidarité. Les États membres de l’UE se soutiendront aussi mutuellement pour que les systèmes de santé puissent faire face à ces défis."
Au cœur de la discussion figurait notamment la prise en charge médicale des réfugiés souffrant de maladies chroniques et de maladies aiguës dans les États frontaliers ou les États membres accueillant des réfugiés et des personnes déplacése par la guerre. Les ministres ont aussi débattu de la résilience des systèmes de santé de l’ensemble des États membres de l’Union européenne, déjà considérablement éprouvés par la crise de la Covid-19 et confrontés à une nouvelle crise sanitaire qui pourrait durer.
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