Bulletin Officiel n°2003-12Direction générale de l'action sociale
Sous-direction des institutions des affaires
juridiques et financières

Circulaire DGAS/3 B/5 C n° 2003/106 du 4 mars 2003 relative à la campagne budgétaire 2003 des centres d'aide par le travail (chapitre 46-35, art. 30)

AS 1 15
895

NOR : SANA0330125C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
Loi de finances pour l'année 2003 ;
Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale ;
Décret n° 2002-203 du 14 février 2002 portant majoration à compter du 1er mars 2002 de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation ;
Décret n° 2002-1295 du 24 octobre 2002 portant majoration à compter du 1er décembre 2002 de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation ;
Circulaire DAS/RV 1/TS 2 n° 99-469 du 10 août 1999 relative à la mise en oeuvre du plan pluriannuel de création de places pour adultes lourdement handicapés ;
Circulaire DGAS/5 C/3 B n° 2002/107 du 20 février 2002 relative à la campagne budgétaire 2002 des CAT.

Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales [pour attribution]) ; Mesdames et Messieurs les directeurs d'agences régionales de l'hospitalisation (pour information) La campagne budgétaire 2003 prend en compte les priorités gouvernementales qui visent à accroître l'offre d'insertion professionnelle en milieu protégé des travailleurs handicapés nécessitant un soutien médico-social. Ainsi, le doublement, au plan national, du nombre de places nouvelles en centres d'aide par le travail est destiné à accélérer le développement d'une offre quantitative et qualitative permettant de mieux prendre en compte les besoins de la population concernée.

I. - DOUBLEMENT DE LA TRANCHE 2003
DU PLAN PLURIANNUEL DE CRÉATION DE PLACES (1999-2003)

Je vous rappelle que les principaux objectifs de ce programme étaient de résorber la situation des jeunes adultes maintenus, faute de places, en établissements d'éducation spéciale, d'absorber le flux de sortie des jeunes sortant de ces établissements, de faire bénéficier des places nouvelles les personnes inscrites sur les listes d'attente. Il s'agit également de poursuivre la réduction des écarts entre les régions en matière de taux d'équipement et de coût à la place.
La circulaire n° 99-469 du 10 août 1999 de mise en oeuvre de ce programme (1999-2003) prévoyait le financement de 8 500 places nouvelles de centres d'aide par le travail, la répartition par région de l'enveloppe 2003 devant s'opérer sur la base du bilan des créations de places effectuées au cours des quatre années précédentes.
La répartition régionale des places nouvelles prend en compte les taux d'équipement régionaux (en neutralisant toutefois certains départements dont le taux d'équipement très supérieur à la moyenne nationale pourrait défavoriser les autres départements de la région), le nombre de jeunes adultes relevant de l'amendement « Creton », le nombre de places autorisées mais non financées et les informations que vous avez communiquées sur le nombre de personnes en attente de places.
Afin d'ajuster le niveau des crédits notifiés à la réalité des dépenses généralement constatées lors de la première année de création de places nouvelles, les moyens nouveaux 2003 ont été notifiés sur dix mois aux régions, dans le cadre de la directive nationale d'orientation 2003 (DNO).
L'annexe I indique la répartition des places et des crédits entre les régions. Le coût unitaire national à la place, fixé à 10 000, est modulé de 9 500 à 10 900 afin de poursuivre l'effort de rééquilibrage interrégional.
L'annexe II est destinée à mettre en place un nouveau dispositif de suivi des créations de places nouvelles de CAT 2003 et des crédits y afférents. Cette annexe qui fera l'objet de trois remontées annuelles avec dates d'observation au 30 avril 2003, 31 juillet 2003 et 31 décembre 2003 devra être retournée à la DGAS - sous-direction des personnes handicapées - bureau Adultes handicapés - DGAS/3 B - respectivement pour les 30 mai 2003, 29 août 2003 et 30 janvier 2004.
L'annexe II bis porte sur les demandes non satisfaites (« Cretons », listes d'attente, dossiers ayant fait l'objet d'un arrêté d'autorisation depuis moins de trois ans mais non financés). Cette annexe fera l'objet de deux remontées annuelles avec dates d'observation au 30 avril 2003 et 31 décembre 2003 et devra être retournée à la DGAS - sous-direction des personnes handicapées - bureau adultes handicapés - DGAS/3 B - respectivement pour les 30 mai 2003 et 30 janvier 2004.
L'annexe III doit permettre d'établir le bilan 2002 d'ouverture effective des places prévues par le plan pluriannuel. Les DRASS sont invitées à retourner cette annexe, complétée, à la DGAS - sous-direction des personnes handicapées - bureau adultes handicapés - DGAS/3 B - avant le 31 mars 2003.
Les éléments renseignés dans les annexes II, II bis et III serviront de base à la programmation des places nouvelles pour les prochaines années.

II. - DÉTERMINATION ET GESTION
DES DOTATIONS RÉGIONALES 2003
1. Les mesures de reconduction

Le taux d'actualisation inscrit en LFI 2003 est fixé à 1,43 %. Il correspond à une évolution de 2,04 % de la masse salariale (contre 1,74 % en taux et 2,48 % en masse en 2002). Les frais de personnel représentent 70 % des dépenses totales. Hormis la mesure RTT du secteur public, qui a fait l'objet d'une évaluation spécifique auprès des services déconcentrés, ce taux est modulé entre les régions en application d'un calcul inversement proportionnel aux coûts à la place régionaux constatés fin 2002. Ainsi, l'actualisation des dotations régionales initiales, qui vous a été notifiée dans le cadre de la directive nationale d'orientation (DNO) 2003, s'échelonne de 0,88 % à 1,95 % (annexe IV).

2. Les paramètres d'évolution

a) Effet de glissement vieillesse technicité (GVT)
Il est pris en compte dans l'enveloppe à hauteur de 0,56 % en taux (soit 0,80 % de la masse salariale).
b) Mesures salariales générales 2002
L'extension en année pleine des augmentations 2002 de la valeur du point fonction publique prévue par les décrets n° 2002-203 du 14 février 2002 et n° 2002-1295 du 24 octobre 2002 (1,3 %, décomposé en 0,6 % au 1er mars 2002 et 0,7 % au 1er décembre 2002) se traduit par une augmentation de 0,742 % de la masse salariale, y compris pour les établissements du secteur privé non lucratif.
c) Mesures salariales générales 2003
Les augmentations de la valeur du point fonction publique susceptibles d'intervenir en 2003 ne sont pas connues à ce jour.
Mesures spécifiques au secteur privé
d) Avenant-cadre de la convention collective nationale de 1965 en application des dispositions prévues par l'avenant 05-2001 du 19 octobre 2001. L'impact financier de cet avenant est évalué à 0,73 % de la masse salariale brute de la convention de 1965. Il se décompose en 0,54 % au titre des reclassements et 0,19 % au titre de l'indemnité d'astreinte pour les cadres concernés.
e) Rénovation de la convention collective du 31 octobre 1951
L'avenant n° 2002-02 du 25 mars 2002, agréé procède à la refonte complète de la convention collective nationale de 1951 à compter du 1er juillet 2003. Le coût global de cette rénovation, fixé à hauteur de 1,91 % de la masse salariale, s'échelonne sur une période de trois années (2003-2005) selon la répartition suivante :

Mesures spécifiques au secteur public
f) Aménagement de la réduction du temps de travail dans le secteur public (ARTT)
Les dispositions de l'instruction ministérielle du 20 décembre 2001 relative à la répartition des enveloppes régionales dans le secteur social et médico-social public (personnes handicapées) prévoyaient initialement un échelonnement du financement de cette mesure sur la période 2002-2004. Toutefois, afin d'améliorer les conditions de mise en oeuvre de l'ARTT, il a été décidé de ramener à un an la période de mise en oeuvre des emplois créés en compensation de la réduction du temps de travail. Ainsi, l'enveloppe allouée pour cette mesure (2 644 389 EUR) est notifiée en totalité en 2003 aux régions dans le cadre de la directive nationale d'orientation 2003. Le taux de création du poste supplémentaire, fixé à 6 % pour les CAT, a été appliqué au nombre de salariés (ETP) indiqué par les DRASS dans le cadre de la circulaire budgétaire 2002 (annexe V). Par ailleurs, le coût unitaire du poste créé a fait l'objet d'une revalorisation et est donc financé à hauteur de 37 350 EUR au lieu des 36 207 EUR prévus initialement.
g) Augmentation de taux de cotisation à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Ce taux à la charge de l'employeur supporte une augmentation de 0,40 % à compter du 1er janvier 2003.
h) Revalorisation des filières professionnelles de la fonction publique hospitalière (protocole filières du 14 mars 2001). Pour le secteur social, il s'agit essentiellement des mesures relatives à la filière paramédicale. Pour ce qui concerne la filière socio-éducative, les négociations actuellement menées visent à la transposition de la grille de classement indiciaire des cadres de santé aux cadres socio-éducatifs.
i) Augmentation de la contribution des établissements médico-sociaux à l'ENSP pour le financement des dépenses relatives aux formations des directeurs d'établissements sociaux et médico-sociaux, susceptible d'intervenir en 2003.
L'annexe VI (masses salariales secteur public et privé) est destinée à permettre d'assurer un suivi précis de l'enveloppe budgétaire. Elle devra être adressée par les DRASS à la DGAS - sous-direction des personnes handicapées - bureau adultes handicapés - DGAS/3 B - avant le 31 mars 2003.

3. Modalités de gestion des crédits sans emploi

Les crédits sans emploi qui seraient dégagés par un département en cours d'année doivent faire l'objet d'une information à la DRASS, à qui il appartient, après concertation en CTRI, soit de proposer leur redéploiement au niveau régional, soit de les restituer au niveau national. L'original du bordereau de crédits sans emploi correspondant, accompagné de l'éventuelle demande de réaffectation, devra être adressé le plus tôt possible en cours d'année à la DGAS - sous-direction des personnes handicapées - bureau adultes handicapés - DGAS/3 B - et au plus tard le 14 août 2003.

4. Procédure budgétaire 2003

Dans l'attente de la publication du nouveau décret budgétaire et comptable, la procédure à respecter, en 2003, est celle précisée par la circulaire DGAS/5 B n° 2002-55 du 29 janvier 2002 modifiée par la circulaire n° 2002-84 du 11 février 2002, relative aux évolutions concernant la tarification des établissements sociaux et médico-sociaux issues de la loi n° 2002-02 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale.
Dès 2003, les autorisations de dépenses se font, pour tous les établissements publics et pour les établissements privés relevant du décret du 24 mars 1988, par groupes fonctionnels, comme cela vous a déjà été précisé par la circulaire DGCP/6 B/DGAS/5 B n° 2002-471 du 29 août 2002 relative, d'une part, à la présentation et au vote des propositions budgétaires et à l'exécution budgétaire des établissements et services publics sociaux et médico-sociaux relevant du I de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles et, d'autre part, à l'approbation des dépenses des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés relevant de la compétence tarifaire de l'Etat.
En effet, le niveau d'approbation des dépenses des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés relevant de la compétence tarifaire de l'Etat a été fixé par l'arrêté interministériel du 4 juillet 2001 (JO du 22 juillet 2001 et BO du MES n° 2001-29). Ce niveau d'approbation sera bien dès 2003 celui des groupes fonctionnels, il est en effet articulé avec celui prévu à l'article 2 de l'arrêté interministériel du 6 juin 2000 modifié par les arrêtés du 8 août 2002.

III. - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DES CENTRES D'AIDE PAR LE TRAVAIL
1. Le nouveau contexte législatif
1.1. Le développement d'une prise en charge individualisée et coordonnée

La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale contient des principes garantissant les droits collectifs et individuels des usagers pris en charge en institutions sociales et médico-sociales, et notamment dans les établissements et services d'aide par le travail.
Il en est ainsi des dispositions de l'article L. 311-3 3° du code de l'action sociale et des familles, qui prévoient que les structures médico-sociales doivent offrir à leurs bénéficiaires une prise en charge et un accompagnement individualisé de qualité, favorisant le développement, l'autonomie, et l'insertion, adapté à l'âge et aux besoins de chacun, et recueillant le consentement des personnes concernées.
Ce principe est complété par le 7° de ce même article L. 311-3, qui prévoit que chaque personne prise en charge doit, seule ou avec l'aide de son représentant, participer à la conception et à la mise en oeuvre de son projet d'accueil et d'accompagnement individualisé.
Le projet des travailleurs de CAT devra ainsi, tout en tenant compte du projet de vie de chacun, adapter la durée des activités proposées et leur répartition entre les activités à caractère professionnel et les activités extra-professionnelles, en fonction de leur âge et de leurs capacités.
Cette modularité des prises en charge est en outre rendue possible par l'article L. 312-1 I du code de l'action sociale et des familles, qui permet notamment l'accueil à temps plein, à temps partiel, ou encore selon un mode séquentiel.
Dès lors qu'au vu de ces nouvelles dispositions législatives, des adaptations relatives aux modalités de prise en charge et d'accompagnement de certains travailleurs handicapés de CAT seraient envisagées, elles peuvent l'être sans attendre la publication des textes réglementaires relatifs aux droits des usagers, et notamment du décret relatif au contrat de séjour ou document individualisé de prise en charge, prévus à l'article L. 311-4 du code déjà cité.
Par ailleurs, afin de coordonner les actions mises en oeuvre dans chaque département et de garantir la continuité de la prise en charge, des conventions pluriannuelles peuvent désormais être conclues entre les autorités compétentes, afin de définir les objectifs à atteindre, les procédures à mettre en oeuvre et les moyens à mobiliser, notamment dans le cadre des schémas départementaux. Des conventions peuvent également être conclues notamment par les établissements sociaux et médico-sociaux entre eux, ou entre ces établissements et des établissements de santé.
Ainsi, les services de l'Etat, les conseils généraux et, le cas échéant, les centres communaux d'action sociale sont plus que jamais invités à mettre leurs savoir-faire en commun, tant dans le cadre des travaux de révision des schémas départementaux qu'à l'occasion de la signature de conventions, afin de permettre par exemple la création concomitante de places de CAT et de places de foyers d'hébergement ou d'accueil en structures éclatées. Ces actions peuvent également avoir pour objectif le développement, en parallèle, d'activités professionnelles et extra-professionnelles au service d'une autonomie optimale des travailleurs de CAT et de services d'accompagnement à la vie sociale.
Les foyers occupationnels, les CAT, les foyers d'hébergement et les services d'accompagnement, notamment, doivent de même être incités à conclure des conventions entre eux afin qu'en tant que de besoin des prises en charge faisant intervenir, au profit d'une même personne, une ou plusieurs de ces structures, puissent être proposées. Ces formes d'accompagnement multiples pourraient en particulier être offertes aux travailleurs de CAT qui ne sont pas ou plus en mesure d'exercer leur activité dans le cadre d'un temps plein et qui nécessitent une prise en charge partielle en foyer occupationnel ou un accueil prolongé en structure d'hébergement.
Enfin, les CAT doivent être invités à se rapprocher des dispositifs de formation ordinaires ou spécialisés notamment dès lors qu'un changement d'activité, d'établissement de travail protégé ou de milieu de travail est conditionné par le suivi d'une formation ou une remise à niveau des connaissances qu'il convient de définir et d'organiser de manière concertée. S'il apparaît opportun d'envisager une action de réadaptation, de préorientation ou de rééducation professionnelle, la COTOREP doit être saisie pour se prononcer sur la qualité de travailleur handicapé des personnes concernées et prendre, si nécessaire, une décision d'orientation permettant un accueil simultané, à temps partiel, en CAT et CRP.

1.2. La diversification des modes d'intervention

L'article L. 312-1-I du code de l'action sociale et des familles dispose que les établissements et services d'aide par le travail sont des établissements et services sociaux et médico-sociaux.
L'article L. 344-2 définit quant à lui les missions des CAT, sans préciser expressément si ces missions s'effectuent dans le cadre d'établissements ou de services. De même, au niveau réglementaire, l'article 2 du décret n° 77-1546 du 31 décembre 1977 modifié, relatif aux centres d'aide par le travail, rappelle que ces centres sont des institutions sociales, sans autre précision.
L'articulation de ces anciennes et nouvelles dispositions conforte la possibilité pour les CAT d'adopter des modes d'intervention diversifiés, dont la prise en charge financière relève du chapitre 46-35, article 30.
Cette évolution favorise en particulier la possibilité d'organiser des interventions « hors les murs » afin d'offrir aux travailleurs handicapés qui le souhaitent et en ont les capacités des activités à caractère professionnel et un accompagnement médico-social et éducatif adapté aux aptitudes de chacun.

3. Les mises à disposition de travailleurs handicapés
admis en CAT dans les entreprises

Aux termes de l'article L. 125-3 du code du travail, toute opération à but lucratif ayant pour but exclusif le prêt de main-d'oeuvre est interdite dès lors qu'elle n'est pas effectuée dans les conditions prévues par le code du travail concernant le travail temporaire.
L'article L. 323-32 - Dernier alinéa du même code prévoit que les travailleurs des ateliers protégés peuvent être mis à disposition d'un autre employeur dans les conditions prévues à l'article L. 125-3.
Dans ce contexte général posé par les dispositions du code du travail, l'article L. 344-2 du code de l'action sociale et des familles précise que « nonobstant les dispositions prévues au dernier alinéa de l'article L. 323-32 du code du travail, des personnes bénéficiant d'une admission dans un centre ou une section d'aide par le travail peuvent être autorisées à exercer une activité à l'extérieur de l'établissement auquel elles demeurent rattachées suivant des modalités [...] précisées par décret ». Les conditions dans lesquelles peuvent s'exercer ces activités sont prévues par le décret n° 86-510 du 14 mars 1986, modifié, portant application du deuxième alinéa de l'article 167 du code de la famille et de l'aide sociale et fixant les modalités selon lesquelles les travailleurs handicapés admis dans les centres d'aide par le travail peuvent être autorisés à exercer une activité à l'extérieur de l'établissement.
Or, l'articulation entre les dispositions du code du travail et celles du code de l'action sociale et des familles ont donné lieu à des difficultés d'interprétation.
Au vu des articles 9 et 10 du décret du 31 décembre 1977 déjà cité et des dispositions du décret de 1986, l'inspection du travail est compétente pour contrôler la régularité des contrats conclus entre le CAT et l'entreprise ainsi que les conditions d'hygiène et de sécurité offertes aux travailleurs handicapés. La DDASS doit veiller à l'encadrement juridique du détachement, tel que prévu par les textes en vigueur.
Il convient donc de s'assurer régulièrement que la procédure fixée par le décret du 14 mars 1986 est strictement respectée. Ainsi, un contrat, d'une durée maximale d'un an, doit être signé entre l'entreprise et le CAT concerné, contenant l'ensemble des éléments énumérés, selon que l'opération concerne un travailleur handicapé ou une équipe, à l'article 3 ou 4 dudit décret. Ce contrat doit être transmis à la COTOREP par le directeur du centre, dans les 15 jours suivant sa signature. De même, toute prolongation de chaque contrat individuel au-delà d'un an est soumise à l'accord de la COTOREP, saisie à cette fin par le directeur du CAT.
Afin d'éviter que ce dispositif ne soit requalifié de prêt illicite de main-d'oeuvre, il est hautement souhaitable, lors de contrôles réguliers, d'étudier ses modalités de mise en oeuvre au vu des critères dégagés par la cour d'appel de Paris, 20e chambre, dans sa décision du 11 février 1982.
Ainsi, la cour considère que le prêt illicite de main-d'oeuvre est constitué dès lors qu'il y a fourniture de main-d'oeuvre, que cette opération a pour effet de causer un préjudice au salarié ou d'éluder l'application des lois et règlements, et que l'ensemble de l'opération a un caractère lucratif.
Dans ce contexte, dès lors que, d'une part, la procédure sus-rappelée est strictement suivie, que le travailleur handicapé exerçant en entreprise bénéficie de l'ensemble des garanties encadrant la prise en charge médico-sociale et financière des travailleurs de CAT et que, d'autre part, l'opération en cause ne se traduit pour l'établissement médico-social ni par un gain financier, ni par une « non-dépense », les conditions pour que l'opération soit re-qualifiée de prêt illicite de main-d'oeuvre ne devraient pas être réunies.
En effet, le travailleur handicapé concerné demeure inscrit dans l'effectif du centre. L'établissement doit donc continuer à lui assurer une prise en charge médico-sociale et éducative telle que prévue à l'article L. 344-2 et le décret du 31 décembre 1977 déjà cités. De même, les règles relatives à la rémunération des travailleurs handicapés admis en CAT s'appliquent.
Ainsi, l'opération peut s'accompagner d'une contrepartie financière de la part de l'entreprise dès lors que celle-ci n'a pas de caractère lucratif pour le CAT. Il convient ainsi qu'une attention particulière soit portée au montant versé par l'entreprise au CAT et de solliciter, chaque fois que nécessaire, l'avis du directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle.

IV. - GESTION DES CONTENTIEUX

Dans le cadre du suivi financier des contentieux en cours relatifs aux CAT, il vous est demandé de compléter l'annexe VII et de la retourner à la DGAS, sous-direction des personnes handicapées, bureau adultes handicapés,  DGAS/3 B, avant le 31 mars 2003.

V. - TABLEAU DE BORD

Le tableau de bord, mis en place par la circulaire n° 94-08 du 15 mars 1994 relative au tableau de bord des centres d'aide par le travail, est un outil d'évaluation et de planification des centres d'aide par le travail, destiné à apporter une vision globale sur ces établissements, d'en optimiser la gestion en fournissant des indicateurs physiques et financiers permettant notamment d'apporter, au niveau national, des éléments nécessaires à faciliter la répartition des crédits et des places nouvelles lors des campagnes budgétaires ultérieures. Afin de maintenir cet outil de gestion opérationnel, il vous est demandé de veiller tout particulièrement à la saisie de l'ensemble des données ainsi qu'à leur validation.

La directrice générale de l'action sociale,
S. Léger

ANNEXE I
Répartition régionale des places nouvelles de CAT-2003

RÉGIONSPOP 20-59
01-01-2000
(source INSEE)
NOMBRE
de places fin 2002
TAUX
d'équipement fin 2002
NOMBRE
de places nouvelles 2003
PLACES
2003
totales
TAUX
d'équipement 2003
théorique
COUT
forfaitaire
par place
en euros
DOTATION
régionale
sur
12 mois *
DOTATION
régionale
sur
10 mois
1. Alsace973 0062 2782,86572 8352,9110 600604 200503 500
2. Aquitaine1 541 0585 2603,41855 3453,4710 000850 000708 333
3. Auvergne691 0362 5453,68372 5823,7410 000370 000308 333
4. Bourgogne835 2262 7883,34462 8343,3910 000460 000383 333
5. Bretagne1 513 7475 2913,50995 3903,5610 000990 000825 000
6. Centre1 283 6904 1243,211494 2733,3310 0001 490 0001 241 667
7. Champagne-Ardenne717 5492 4933,47382 5313,5310 000380 000316 667
8. Corse138 1773622,6233652,6410 00030 00025 000
9. Franche-Comté596 8741 9993,351372 1363,5810 0001 370 0001 141 667
10. Ile-de-France3 338 90013 0682,0660313 6712,1610 0006 030 0005 025 000
11. Languedoc-Roussillon1 198 8934 2293,531494 3783,6510 0001 490 0001 241 667
12. Limousin363 2371 7034,69191 7224,7410 000190 000158 333
13. Lorraine1 243 6614 5723,68684 6403,7310 000680 000566 667
14. Midi-Pyrénées1 359 6104 6923,45734 7653,509 500693 500577 917
15. Nord - Pas-de-Calais2 115 7118 0653,812068 2713,919 5001 957 0001 630 833
16. Basse-Normandie737 2593 2254,37403 2654,4310 600424 000353 333
17. Haute-Normandie956 6932 6452,761002 7452,8710 0001 000 000833 333
18. Pays de la Loire1 702 3785 4493,201295 5783,2810 0001 290 0001 075 000
19. Picardie999 9503 5833,58843 6673,6710 000840 000700 000
20. Poitou-Charentes848 4622 9983,53663 0643,6110 000660 000550 000
21. PACA2 378 1416 0682,552286 2962,6510 0002 280 0001 900 000
22. Rhône-Alpes3 080 0889 5253,091739 6983,1510 0001 730 0001 441 667
971. Guadeloupe228 7503581,57283861,6910 900305 200254 333
972. Martinique204 6003561,74253811,869 500237 500197 917
973. Guyane80 1001081,35131211,5110 900141 700118 083
974. Réunion381 2005271,38585851,5310 900632 200526 833
France entière32 507 99698 8113,042 713101 5243,12 27 125 30022 604 416
* Pour information.

ANNEXE II

Région : Personne chargée du dossier : Téléphone :

suivi des places nouvelles de catégories notifiées à votre région en 2003
Au 30 avril 2003 Au 31 juillet 2003 Au 31 décembre 2003
NOMBRE
de places
notifiées
avant 2003
mais
installées
en 2003
DépartementNom de l'établissement
+
organisme gestionnaire
Nombre
de places sur
dotation 2003
Nombre réel
de mois de financement
des places
nouvelles 2003
Nature
et coût moyen de l'opération
Déficiences
des personnes accueillies
(2)
Nombre
de places
sur dotation
2003 attribuées
aux jeunes
adultes *
NotifiéesOccupées
(1)
ExtensionCréation
Nombre de placesCoût moyen réelNombre de placesCoût moyen réel
Total régional
* Relevant de l'amendement Creton.
(1) Effectivement ouvertes et occupées au 30 avril 2003, 31 juillet 2003 et 31 décembre 2003.
(2) Retard mental : léger, moyen, profond, traumatisme crânien, autisme, déficience sensorielle, handidap moteur, handicap psychique.

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3 B, Mme Kiss, par messagerie, pour le 30 mai 2003 pour une date d'observation au 30 avril 2003, le 29 août 2003 pour une date d'observation au 31 juillet 2003 et le 30 janvier 2004 pour une date d'observation au 31 décembre 2003.

supprimé pour essai voir PF problème sur Supplément ANNEXE II bis

Région : Personne chargée du dossier : Téléphone :

suivi des orientations et des listes d'attente. - CAT
Au 30 avril 2003 Au 31 décembre 2003
DépartementNombre de première orientation en CAT prononcées en 2003 (flux)Nombre de jeunes adultes orientés en CAT, mais maintenus en établissements d'éducation spéciale *Nombre de personnes ayant fait l'objet d'une orientation en CAT non suivie d'effet,
y compris les jeunes adultes relevant de l'amendement Creton (stock)Nombre de places de CAT ayant fait l'objet d'un arrêté d'autorisation depuis moins de 3 ans mais non financées
Total régional
* En application de l'article L. 242-4 du code de l'action sociale et des familles « amendement Creton ».

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3 B, Mme Kiss, par messagerie pour le 30 mai 2003 pour une date d'observation au 30 avril 2003, et le 30 janvier 2004 pour une date d'observation au 31 décembre 2003.

ANNEXE III

Région : Personne chargée du dossier : Téléphone :

bilan des places nouvelles de catégories notifiées à votre région en 2002NOMBRE
de places
notifiées
avant 2002
mais
installées
en 2002
DépartementNom de l'établissement
+
organisme gestionnaire
Nombre
de places sur
dotation 2002
Nombre réel
de mois de financement
des places
nouvelles 2003
Nature
et coût moyen de l'opération
Déficiences
des personnes accueillies
(2)
Nombre
de places
sur dotation
2002 attribuées
aux jeunes
adultes *
NotifiéesOccupées
(1)
ExtensionCréation
Nombre de placesCoût moyen réelNombre de placesCoût moyen réel
Total régional
* Relevant de l'amendement Creton.
(1) Effectivement ouvertes et occupées au 30 avril 2003.
(2) Retard mental : léger, moyen, profond, traumatisme crânien, autisme, déficience sensorielle, handidap moteur, handicap psychique.

Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3 B, Mme Kiss, par messagerie, pour le 30 mai 2003.

supprimé pour essai voir PF problème sur Supplément ANNEXE IV
Dotations régionales de reconduction 2003-CAT

RÉGIONSNOMBRE
de places financées fin 2002
BASE
fin 2002
(A)
COUT
à la
place 2002
MONTANT
total de l'actualisation (RTT publique incluse)
(B)
DOTATIONS
régionalisées initiales 2003
(A + B)
TAUX
d'évolution 2003 (hors MN)
NOMBRE
de places nouvelles 2003
COUT
forfaitaire par place
DOTATION
régionale
de mesures nouvelles sur 10 mois
DOTATION
régionale de mesures nouvelles sur 12 mois
(C)
DOTATIONS
totales régionalisées initiales
(MN 12 mois)
(A + B + C)
DNO 2003
1. Alsace2 77826 143 7459 411392 09726 535 8421,50 %5710 600503 500604 20027 140 04227 039 342
2. Aquitaine5 26055 097 72010 475845 92055 943 6401,54 %8510 000708 333850 00056 793 64056 651 973
3. Auvergne2 54526 665 19810 477379 41927 044 6171,42 %3710 000308 333370 00027 414 61727 352 950
4. Bourgogne2 78829 084 49410 432455 46629 539 9601,57 %4610 000383 333460 00029 999 96029 923 293
5. Bretagne5 29156 177 45510 618802 73756 980 1921,43 %9910 000825 000990 00057 970 19257 805 192
6. Centre4 12442 987 54310 424525 52243 513 0651,22 %14910 0001 241 6671 490 00045 003 06544 754 732
7. Champagne-Ardenne2 49326 449 93910 610358 80426 808 7431,36 %3810 000316 667380 00027 188 74327 125 410
8. Corse3623 991 24011 02643 6124 034 8521,09 %310 00025 00030 0004 064 8524 059 852
9. Franche-Comté1 99920 571 03310 291371 57120 942 6041,81 %13710 0001 141 6671 370 00022 312 60422 084 271
10. Ile-de-France13 068142 562 91510 9091 802 914144 365 8291,26 %60310 0005 025 0006 030 000150 395 829149 390 829
11. Languedoc-Roussillon4 22944 942 78010 627547 63045 490 4101,22 %14910 0001 241 6671 490 00046 980 41046 732 077
12. Limousin1 70317 954 18210 543323 25518 277 4371,80 %1910 000158 333190 00018 467 43718 435 770
13. Lorraine4 57248 233 10610 550831 50649 064 6121,72 %6810 000566 667680 00049 744 61249 631 279
14. Midi-Pyrénées4 69253 075 40611 312747 79553 823 2011,41 %739 500577 917693 50054 516 70154 401 118
15. Nord - Pas-de-Calais8 06591 421 96211 3361 114 61992 536 5811,22 %2069 5001 630 8331 957 00094 493 58194 167 414
16. Basse-Normandie3 22529 868 0009 261529 77030 397 7701,77 %4010 600353 333424 00030 821 77030 751 103
17. Haute-Normandie2 64527 610 45510 439537 51228 147 9671,95 %10010 000833 3331 000 00029 147 96728 981 300
18. Pays de la Loire5 44956 943 69510 450810 63057 754 3251,42 %12910 0001 075 0001 290 00059 044 32558 829 325
19. Picardie3 58337 784 78410 546711 26438 496 0481,88 %8410 000700 000840 00039 336 04839 196 048
20. Poitou-Charentes2 99831 556 61110 526557 98332 114 5941,77 %6610 000550 000660 00032 774 59432 664 594
21. PACA6 06866 171 43710 905869 47567 040 9121,31 %22810 0001 900 0002 280 00069 320 91268 940 911
22.Rhône-Alpes9 52599 569 92410 4541 299 581100 869 5051,31 %17310 0001 441 6671 730 000102 599 505102 311 172
Guadeloupe3584 018 25611 22442 3674 060 6231,05 %2810 900254 333305 2004 365 8234 314 956
Martinique3564 378 69212 30038 4464 417 1380,88 %259 500197 917237 5004 654 6384 615 055
Guyane1081 204 29511 15112 8651 217 1601,07 %1310 900118 083141 7001 358 8601 335 243
Réunion5275 790 08010 98763 7145 853 7941,10 %5810 900526 833632 2006 485 9946 380 627
France entière98 8111 050 254 94710 62915 016 4741 065 271 4211,43 %2 713 22 604 41627 125 3001 092 396 7211 087 875 836

ANNEXE V
Répartition régionale des emplois créés au titre de la RTT (FPH)
secteur personnes handicapées - CAT 2003

RÉGIONSRTT PUBLIQUE
nombre d'ETP total
budgété
(enquête DRASS)
RTT
publique
6 % des ETP
RTT PUBLIQUE
totale
(37 350 EUR/ETP)
1 Alsace0,000,000
2 Aquitaine79,704,79178 907
3 Auvergne25,301,5256 772
4 Bourgogne44,822,69100 472
5 Bretagne62,873,77140 810
6 Centre0,000,000
7 Champagne-Ardenne20,851,2546 688
8 Corse0,000,000
9 Franche-Comté50,673,04113 544
10 Ile-de-France94,425,67211 775
11 Languedoc-Roussillon8,500,5119 049
12 Limousin48,452,91108 689
13 Lorraine114,196,85255 849
14 Midi-Pyrénées87,81
5,27196 836
15 Nord/Pas-de-Calais75,58
4,54169 569
16 Basse-Normandie30,001,8067 230
17 Haute-Normandie89,665,38200 943
18 Pays de la Loire52,633,16118 027
19 Picardie116,006,96259 956
20 Poitou-Charentes80,204,81179 654
21 PACA58,083,49130 352
22 Rhône-Alpes39,862,3989 267
Guadeloupe0,000,000
Martinique0,000,000
Guyane0,000,000
Réunion0,000,000
France entière1 179,5970,802 644 389

supprimé pour essai voir PF problème sur Supplément

ANNEXE VI
Informations générales relatives aux CAT existants

Département :
Personne chargée du dossier :
Numéro de téléphone :

MASSE SALARIALE 2002
chargée
EFFECTIF 2002
du personnel en ETP
Secteur public  
Secteur privé  
Convention collective de 1966  
Convention collective de 1951  
Convention collective de 1965  
Croix Rouge  

A retourner par télécopie (01-40-56-87-78) ou messagerie avant le 31 mars 2003 au bureau DGAS/PHAN/3 B - Adultes handicapés.
Personne à contacter : Mme Kiss.

ANNEXE VII

Département :
Personne chargée du dossier :
Téléphone :

Fiche de suivi financier des contentieux CAT

NOM
de l'établissement
CONTENTIEUX DÉFINITIVEMENT JUGÉSCONTENTIEUX EN INSTANCE DE JUGEMENT
Exercice
budgétaire
concerné
Dates des décisions
de justice
Montant total
du
contentieux
Montant restant
dû au
1er janvier 2003
Exercice
budgétaire
concerné
Montant
demandé
par l'association
gestionnaire
(1)
Etat de la procédure
En première
instance
En appelEn première
instance
En appel
Total
(1) Par montant demandé par le gestionnaire, il faut entendre le différentiel de DGF demandé au juge du tarif par le gestionnaire.

N.B. : Les services doivent veiller à éviter un double paiement des contentieux : si le montant du litige a été financé totalement par la reprise de résultat dans l'année N + 2, il n'a pas lieu d'être ensuite repayé et ne doit donc pas figurer dans la colonne « Montant restant dû ».
Document à retourner à la direction générale de l'action sociale, PHAN, bureau DGAS/3B, Mme Kiss, avant le 31 mars 2003.