Bulletin Officiel n°2003-51MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES,
DU TRAVAIL ET DE LA SOLIDARITÉ

Circulaire DPM/ACI1 n° 2003-537 du 24 novembre 2003 relative à l'extension et à la généralisation du service public de l'accueil et des plans départementaux d'accueil des nouveaux arrivants, préparation des programmes régionaux d'insertion des populations immigrées

PM 2 22
4010

NOR : SANN0330691C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
Décret n° 90-143 du 14 février 1990 relatif aux PRIPI ;
Décret n° 202-302 du 28 février 2002 modifiant le code de la sécurité sociale portant réforme du statut du FASILD ;
Circulaire DPM/ACI-2002/70 du 28 août 2002.
Textes abrogés :
Circulaire DPM 90/010 du 30 juillet 1990 ;
Circulaire DPM/ACI1 n° 99/315 du 1er juin 1999.

Le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité à Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales ; directions régionales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales ; directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle) ; Monsieur le directeur de l'Office des migrations internationales ; Monsieur le directeur général du fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations Le Président de la République, dans son discours prononcé à Troyes le 14 octobre 2002 a affirmé sa détermination de faire de l'intégration et de la lutte contre les discriminations une des priorités de l'action du Gouvernement.
L'installation le 24 octobre 2002 du Haut Conseil à l'intégration par le Premier ministre a confirmé cette priorité et la volonté du Gouvernement d'un projet d'intégration renouvelée, replacée au coeur du pacte républicain et facteur essentiel de cohésion sociale.
La réunion enfin, le 10 avril 2003, du premier comité interministériel à l'intégration après douze ans de mise en sommeil, est venue enfin consacrer l'affirmation de cette relance de la politique d'accueil et d'intégration. Cette instance, dont la composition et les modalités de fonctionnement ont été renouvelées par décret du 30 janvier 2003, est chargée de définir, d'animer et de coordonner la politique d'intégration. Elle arrête chaque année un programme interministériel d'actions et veille à son exécution.
Le programme arrêté pour 2003-2004 et dont vous avez été largement informé, acte ainsi la refondation de la politique d'intégration voulue par le Gouvernement. Il regroupe cinquante-cinq mesures impliquant la majeure partie des départements ministériels et repose sur trois axes fondamentaux :

La création annoncée d'une autorité administrative indépendante de lutte contre les discriminations, chargée de traiter efficacement toutes les discriminations, sans exclusive, complète ce programme ambitieux.
Cette refonte de la politique d'accueil et d'intégration exige le soutien et l'implication de l'ensemble des acteurs associés à sa mise en oeuvre au premier rang desquels les services de l'Etat et des établissements publics oeuvrant dans ce champ d'intervention.
Parce qu'elle implique la mise en oeuvre d'actions interministérielles, partenariales et territorialisées, elle nécessite également au niveau local un pilotage renforcé qui vous incombe naturellement en tant que représentant de l'Etat dans le département ou la région. C'est en effet à vous qu'il appartient d'une part d'assurer la mise en oeuvre effective, dans votre zone territoriale de compétence, des mesures arrêtées par le comité interministériel à l'intégration, d'autre part de rendre compte tous les ans, avant chaque réunion du comité interministériel de l'intégration, des avancées réalisées dans chaque circonscription.
Pour déterminer - en concertation avec tous les partenaires concernés - les objectifs à atteindre par département et par région, mobiliser et coordonner les opérateurs locaux et évaluer l'impact des actions engagées, vous vous appuierez sur des outils existants, le plan départemental d'accueil des nouveaux arrivants (PDA) et le programme régional d'insertion des populations immigrées (PRIPI). Il s'agit aujourd'hui de les reformuler et de les enrichir, pour prendre en compte les nouvelles options arrêtées par le Gouvernement, mais également d'animer résolument. D'ici à la fin février 2004, chaque département devra être doté d'un PDA et chaque région d'un PRIPI, ces outils de programmation et d'intervention constituant les instruments privilégiés d'une politique d'accueil et d'intégration territorialisée. Leur contenu constituera la déclinaison locale des axes prioritaires d'action définis par le Gouvernement et précisés notamment par le comité interministériel ; il sera articulé avec les programmes pour l' intégration arrêtés par d'autres opérateurs.
La présente circulaire a donc pour objet de rappeler l'intérêt des PDA et des PRIPI, d'en redéfinir les modalités d'élaboration et le contenu ainsi que de préciser les modalités de leur articulation avec d'autres outils de programmation, de leur suivi et de leur évaluation. Elle précise aussi le rôle des divers acteurs publics concernés et place les services de l'Etat, au premier rang desquels ceux du ministère des affaires sociales et de la solidarité, au centre du pilotage territorial des politiques d'accueil et d'intégration.

1. Le plan départemental d'accueil (PDA) : un cadre d'action pour la mise
en oeuvre du service public de l'accueil des nouveaux migrants

La circulaire du 1er juin 1999 citée en référence faisait obligation aux départements de se doter d'un plan départemental d'accueil avant la fin de l'année 1999 pour définir un dispositif d'accueil proportionné aux besoins recensés. L'objectif et l'échéance n'ont été que partiellement respectés. Moins de quarante départements à ce jour se sont en effet dotés d'un PDA.
Ce dysfonctionnement n'est plus acceptable à l'heure où le Gouvernement a décidé la mise en place d'un véritable service public de l'accueil à vocation d'universalité. Les services de l'Etat doivent donc aujourd'hui s'organiser sans délai, sous l'autorité du représentant de l'Etat dans le département, pour que tous les nouveaux arrivants, où qu'ils arrivent ou résident en France, bénéficient de prestations d'accueil sinon identiques, du moins de qualité comparable, précisées dans un PDA rénové.

1.1. L'établissement d'un diagnostic

Comme indiqué dans les circulaires précédentes du 12 mars 1999 et du 1er juin 1999, il vous appartient, dans un premier temps, d'identifier le nombre, la localisation et les caractéristiques des populations concernées.
Vous veillerez à ce que cet état des lieux, même s'il a été établi précédemment, soit actualisé, puisque le dispositif d'accueil est désormais étendu à de nouveaux publics (ci-joint en annexe I une liste énumérative des publics concernés par catégorie). J'appelle votre attention sur ce point car, si en 2002, plus de 30 000 personnes ont fait l'objet d'un accueil, le public désormais potentiellement concerné s'élève à plus de 110 000 pour l'ensemble du territoire. L'enjeu de la politique d'accueil change donc de dimension et doit mobiliser des moyens beaucoup plus conséquents, même dans les départements où le nombre d'arrivées de nouveaux migrants est relativement modeste.
Partant de cet état des lieux, vous identifierez dans un deuxième temps les besoins spécifiques aux populations arrivant dans le département, les dispositifs existants dans les différents domaines, les difficultés repérées d'accès à ces dispositifs, ainsi que les insuffisances et les manques constatés.

1.2. Un contenu repensé

Sur la base du diagnostic des populations et des besoins, votre plan départemental d'accueil précisera les modalités de prise en compte de l'étape décisive que constitue l'accueil, depuis le moment où le projet d'installation en France est conçu -ou à tout le moins autorisé- jusqu'à l'arrivée ou la régularisation de la situation de la personne et son installation au cours des deux premières années. Vous organiserez donc la prestation d'accueil comme une prestation globale associant plusieurs domaines d'intervention : santé, scolarisation des enfants, accompagnement vers l'emploi, formation professionnelle, accès au logement ; elle constituera systématiquement la première étape d'un véritable parcours d'intégration. L'accueil ne se limite pas en effet à la séance de pré-accueil et d'accueil mais constitue la première phase d'un cheminement plus long qui justifie la contribution coordonnée des services publics et d'autres partenaires pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le contrat d'accueil et d'intégration est d'ailleurs conclu pour une période d'un an renouvelable une fois.
Vous trouverez en annexes 2 et 3 des éléments de méthodologie et un recensement des thématiques du PDA.
Vous définirez les actions à réaliser en tenant compte de la nécessité de mettre en oeuvre, a minima, les prestations constituant le « socle commun » défini au plan national concernant la séance d'accueil proprement dite. Ce socle minimal de prestations à proposer aux nouveaux arrivants reste fixé par la circulaire du 13/03/99 et comprend :

Elles peuvent relever du droit commun comme de domaines plus spécifiques (s'agissant notamment des modalités de l'accueil par l'OMI ou l'opérateur désigné à cet effet).
L'ensemble de ces thèmes fait l'objet d'une présentation plus précise en annexe 3.
Les actions pourront utilement être déclinées sous formes de fiches, chaque fiche présentant, outre l'action elle-même, le diagnostic qui y préside et les indicateurs de résultat et d'impact.

2. Les étapes de l'élaboration du PDA : éléments de méthodologie
2.1. L'identification des étapes de l'accueil

Elles sont au nombre de deux :

Ce pré-accueil, initialement conçu dans le cadre de la procédure de regroupement familial, peut, en fonction des besoins et des possibilités, être étendu à d'autres publics (familles de réfugiés, autres type d'immigration familiale).

2.2. L'établissement d'un diagnostic

Il s'agit dans un premier temps d'identifier le nombre, la localisation et les caractéristiques des populations concernées. Ce diagnostic, s'agissant du PDA, est forcément en constante évolution et s'appuie sur les données fournies par l'Office des migrations internationales et le service des étrangers des préfectures. Cet état des lieux vise à repérer l'importance de la population concernée, les types de publics (regroupement familial, familles de réfugiés, membres étrangers de familles de français, autres publics), la composition familiale et le nombre d'enfants, l'origine géographique enfin des publics.
Partant de cet état des lieux, il importe dans un deuxième temps d'identifier les besoins spécifiques des populations arrivant dans le département, de recenser les dispositifs existants et les actions déjà mises en oeuvre, de déterminer enfin la nature des améliorations souhaitables et possibles.

2.3. La définition du rôle respectif des différents acteurs

Le plan départemental d'accueil a pour objectif la mise en place d'un véritable réseau départemental de l'accueil associant l'ensemble des partenaires concernés. Il précisera le rôle de chacun et son niveau d'intervention, et précisera les accords de partenariat ou conventions nécessaires à sa mise en oeuvre, notamment avec les services sociaux spécialisés, les collectivités territoriales (conseil général mais également communes), ainsi que les autres associations participant aux actions d'accueil.
Au niveau national, la DPM, l'OMI et le FASILD ont signé le 24 juin dernier un protocole d'accord qui a pour objectif de préciser les missions et les obligations réciproques des différents partenaires engagés dans l'expérimentation du contrat d'accueil et d'intégration. Ainsi que cela vous a été indiqué par note du 4 juillet dernier, ce protocole d'accord devra être systématiquement décliné, le moment venu, par chacun des départements appelés à mettre progressivement en place le nouveau dispositif d'accueil, à partir du 1er janvier 2004. Cette déclinaison locale se traduira par la conclusion, sous l'égide des DDASS, d'une ou plusieurs conventions de collaboration associant l'ensemble des partenaires impliqués dans la mise en oeuvre du service public de l'accueil à travers le PDA.
Dans ce cadre, ceux-ci désigneront un référent chargé :

  • de suivre les travaux du comité de pilotage du plan départemental d'accueil et d'intégration, animé par la DDASS ;

  • d'organiser la mobilisation de ses réseaux implantés localement.
  • Le PDA définit également (ou renvoie clairement à des accords de partenariat) les modalités d'échange d'informations entre services, s'agissant notamment des données que doit communiquer l'OMI aux DDASS dans le cadre de la mise en oeuvre du contrat d'accueil et d'intégration, et plus généralement des flux d'informations entre DDASS, OMI, FASILD, préfecture et ANPE.

    3. Modalités de pilotage, suivi et évaluation
    3.1. Le comité de pilotage départemental

    Il appartient au préfet de mettre en place le comité de pilotage du plan départemental d'accueil et d'intégration ; la DDASS assure la coordination de ses travaux et son secrétariat.
    Ce comité est composé de tous les représentants de l'Etat concernés ; il est indispensable d'y associer les collectivités territoriales pour les domaines relevant de leurs compétences (Aide sociale à l'enfance, PMI, transports scolaires notamment).
    Par ailleurs, le comité de pilotage doit pouvoir, en tant que de besoin, entendre en qualité de personnalités qualifiées d'autres opérateurs, notamment associatifs (organismes de formation linguistique, associations susceptibles de concourir à l'accueil, etc...).
    Vous trouverez en annexe 5 une liste indicative des partenaires de ce comité, ainsi que des autres organismes pouvant être auditionnés dans le cadre de ces travaux.
    Le comité de pilotage a pour mission :

  • de préparer le plan départemental d'accueil, qui sera soumis à la signature du préfet, après analyse des besoins et des ressources locales ;

  • de définir des priorités d'action ;
  • d'animer le plan départemental d'accueil en suivant régulièrement la réalisation du programme d'actions au regard des objectifs fixés ;
  • d'actualiser le plan départemental d'accueil en fonction de l'évolution des besoins ou des ressources ;
  • d'évaluer le plan départemental d'accueil.
  • 4. Suivi/Évaluation
    4.1. Au plan départemental

    Il convient de prévoir, dès leur programmation, les modalités d'évaluation des actions à mettre en place qui concerneront :

  • l'organisation de l'accueil dans le département ;

  • le nombre de personnes concernées par catégorie de public ;
  • les actions mises en place ;
  • les modalités de suivi ;
  • les modalités précises de communication des résultats au comité de pilotage départemental.
  • Il convient par ailleurs de renseigner les demandes d'information formulées par la DPM et relatives aux circuits d'information à mettre en place et aux supports d'information utilisés, aux modalités de la prise en charge individualisée des publics, au suivi des contrats individuels d'accueil et d'intégration et aux modalités de coordination des différents partenaires sous l'égide du Préfet.
    Ces remontées font l'objet de l'annexe 9 qui devra être adressée deux fois par an à la DPM sous le présent timbre, au 1er janvier et au 1er juillet de chaque année.
    Cette évaluation sera complémentaire de celle qui est prévue dans le cadre de l'expérimentation de la mise en oeuvre du contrat d'accueil et d'intégration.

    4.2. Au plan national

    Un comité de pilotage national présidé par la DPM et composé de représentants de l'OMI, du FASILD, du SSAE, de l'ASSFAM, et de cinq représentants des DDASS anime le dispositif d'accueil au niveau national. Il se réunit au moins une fois par trimestre. Y sont également conviés un représentant de l'ANPE, de l'AFPA, du CNML et de la Direction des enseignements scolaires, ainsi qu'un représentant du ministère de l'intérieur (DATAP /DLPAJ).
    Il coordonne le réseau de ses correspondants chargés de la mise en oeuvre du dispositif d'accueil dans chaque département et participe, en tant que de besoin, à des réunions de comités de pilotages départementaux des plans départementaux d'accueil et d'intégration.
    Il organise le suivi de la mise en place du dispositif par :

  • l'organisation de réunions et de rencontres nationales et/ou régionales ;

  • l'organisation de la remontée d'information pour établir la cartographie de l'accueil ;
  • il prévoit la mise au point d'indicateurs de suivi et d'évaluation de l'efficacité du dispositif.
  • Conçu pour définir le cadre de l'accueil et organiser les collaborations et interventions au niveau départemental, le PDA doit, s'agissant des grands objectifs poursuivis, être en cohérence avec la politique d'intégration des populations immigrées élaboré au niveau régional. Réciproquement, les actions ou procédures innovantes au niveau d'un département doivent pouvoir être valorisées, voire mutualisées à l'échelon régional. C'est l'intérêt du programme régional d'insertion des populations immigrées (PRIPI) que d'assurer cette cohérence et cette coordination, en inscrivant l'accueil dans le cadre plus large de la politique d'intégration.

    ANNEXE III
    LES THÉMATIQUES
    DU PLAN DÉPARTEMENTAL D'ACCUEIL

    Le pré-accueil en insistant sur le rôle des missions de l'OMI à l'étranger lors du passage de la visite médicale au pays d'origine ;
    Le premier accueil, en lien avec la mise en oeuvre du contrat d'accueil et d'intégration.
    La délivrance des titres de séjour : modalités, raccourcissement des délais.
    L'ouverture des droits sociaux : couverture maladie, prestations familiales, retraite.
    La santé : repérage des difficultés particulières, information/éducation/prévention ;
    La scolarisation des enfants, en particulier ceux de plus de 16 ans ; organisation, pour les enfants non francophones, d'un positionnement scolaire permettant une orientation personnalisée, la mise en place de classes CLIN, CLAD, CLAS ou de solutions adaptées pour les enfants en habitat dispersé, dans le cadre de la convention DPM/DESCO/FAS ;
    Organisation du circuit d'information pour l'arrivée des publics entre OMI, préfecture, DDASS, services sociaux, services de l'éducation nationale pour raccourcir les délais d'accès aux titres de séjour, d'ouverture des droits sociaux, d'inscription scolaire des enfants et des jeunes ;
    L'accès à la formation professionnelle et au marché du travail : identification des parcours en lien avec le service public de l'emploi, accès au droit commun ; organisation du dispositif de bilans et de formations linguistiques pour offrir un droit réel à l'apprentissage de la langue et si possible dans le cadre d'une formation rémunérée ;
    Le logement : disponibilités, adéquation avec la structure familiale, études des possibilités de priorisation, recours à la médiation.
    La mise en oeuvre de ces thématiques implique plus généralement de prévoir :

    Les actions peuvent relever du droit commun comme de domaines plus spécifiques (s'agissant notamment des modalités de l'accueil par l'OMI ou l'opérateur désigné à cet effet).
    Les actions pourront utilement être déclinées sous forme de fiches, chaque fiche présentant, outre l'action elle-même, le diagnostic qui y préside et les indicateurs de résultat et d'impact. Vous trouverez en fiche jointe un modèle type de fiche action.

    ANNEXE IV
    PLATES-FORMES DE l'OMI
    Plates-formes actuellement en service

    PLATE-FORMEDÉPARTEMENT COUVERT
    Montrouge (92)Hauts-de-Seine
    Seine-et-Marne
    Val-de-Marne
    Yvelines
    Essonne
    Paris
    Sarthe *
    Vienne *
    Bagnolet (93)Seine-Saint-Denis
    Val-d'Oise
    Marcq-en Bareuil (59)Nord
    Lyon (69)Rhône
    Jura *
    Marseille (13)Bouches-du-Rhône
    Alpes-de-Haute-Provence
    Metz (57)Moselle
    Strasbourg (67)Haut-Rhin
    Toulouse (31)Haute-Garonne
    Montpellier (34)Hérault
    Bordeaux (33)Gironde
    * Sarthe et Vienne couverts par la PFA de Montrouge dans le cadre de la mise en oeuvre du CAI, prise en charge de la Sarthe par Nantes à son ouverture.
    ** Jura couvert par la PFA de Lyon dans la cadre de la mise oeuvre du CAI.

    Plates-formes prévues

    Nice (06) : Alpes-Maritimes (nouvelle implantation de l'OMI)
    Grenoble (38) : Isère (nouvelle implantation de l'OMI)
    Paris (75) : Paris
    Nantes (44) : Loire-Atlantique (nouvelle implantation de l'OMI)
    Saint-Étienne (42) : Loire (en dehors des locaux de l'OMI).

    Nouveaux départements couverts par l'OMI en 2004

    Ain (PFA de Lyon)
    Aude (PFA de Montpellier)
    Ille-et-Vilaine ( PFA de Nantes - en l'attente de l'étude d'une implantation sur Rennes)
    Pas-de-calais (PFA de Lille)
    Tarn (PFA de Toulouse)
    Vendée (PFA de Nantes)

    ANNEXE V
    ORGANISATION DE L'ACCUEIL

    Le dispositif d'accueil peut être organisé selon trois modalités différentes :

  • le département dispose d'une plate-forme d'accueil (PFA) dans les locaux de la délégation régionale de l'OMI ;

  • le département dispose d'une plate-forme, bien que située hors des locaux de l'OMI ;
  • le département n'a pas de plate-forme.
  • 1. Les prestations dispensées sur les plates-formes d'accueil

    Dans les départements où l'OMI a mis en place une plate-forme d'accueil, le dispositif d'accueil et d'intégration s'organise actuellement de la manière suivante :

    ANNEXE VI
    COMITÉ DE PILOTAGE DU PDA

    Composition minimale du comité de pilotage du PDA :

  • la DDASS ;

  • la DDTEFP ;
  • le service des étrangers de la préfecture ;
  • l'inspection académique ;
  • la DDE ;
  • la déléguée au droit des femmes ;
  • la délégation régionale de l'OMI ;
  • la direction régionale du FASILD ;
  • le service social spécialisé (SSAE, ASSFAM) ou l'organisme en charge du premier accueil ;
  • l'ANPE ;
  • l'AFPA ;
  • les missions locales ;
  • les services du département et notamment ceux de la PMI et des services sociaux ;
  • les CAF ;
  • la (ou les) CPAM ;
  • la MSA (en fonction du secteur) ;
  • les CCAS des communes les plus concernées (ou la représentation de l'UNCCAS).
  • Autres partenaires (liste non exhaustive) :

    ANNEXE VII
    ELÉMENTS DE MÉTHODOLOGIE

    Le PRIPI comprend deux volets : des orientations pluriannuelles d'une part, et le programme annuel qui s'inscrit dans le cadre de ces orientations d'autre part.
    La définition et la mise en oeuvre de ces deux volets incombent au préfet de région.
    A cet effet, il désigne un comité de pilotage chargé de suivre le déroulement du programme ; la DRASS sera chargée sous son autorité d'en assurer l'animation et le secrétariat.
    Ce comité de pilotage réunit :

  • les préfets de départements

  • les services de l'Etat (DDASS/DRASS, DDTEFP/DRTEFP, inspection d'académie, rectorat, service chargé de la jeunesse et des sports, services régionaux des droits des femmes, services chargés de la politique de la ville, DRE, magistrat chargé de l'accès aux droits, ANPE, direction régionale du FASILD, délégation régionale de l'OMI, représentant de la CAF, CPAM, MSA,...).
  • Il peut interroger toute personnalité qualifiée ou association intervenant dans le secteur de l'intégration et de la lutte contre les discriminations et consulte la Commission régionale pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (CRILD).
    Il paraît indispensable d'associer également à la réflexion les services compétents du conseil régional et des conseils généraux et en tant que de besoin des municipalités, compte tenu de leurs attributions notamment en matière de scolarisation et de santé.
    S'agissant du logement enfin, l'implication des bailleurs sociaux paraît incontournable.
    La définition des orientations pluriannuelles, axes essentiels de la politique régionale d'intégration, doit s'accompagner de propositions d'actions déclinées dans le programme annuel.
    Les deux volets du PRIPI, objectifs pluriannuels et programme annuel, font l'objet d'une présentation à la CRILD et doivent être adoptés par la conférence régionale administrative (CAR) qui réunit les préfets de département sous la présidence du préfet de région.
    Les programmes adoptés par la CRILD doivent l'être en cohérence avec les orientations définies par le PRIPI.

    ELÉMENTS DE MÉTHODOLOGIE
    1. Etablir un diagnostic

    Un travail préparatoire à l'élaboration du PRIPI consistera à lister l'ensemble des textes et contrats élaborés par les instances locales, départementales et régionales dans le domaine de l'intégration et de la lutte contre les discriminations, afin de mettre en cohérence l'ensemble des productions et des interventions et d'éviter les doublons, non pas tant dans la définition des orientations elles-mêmes que dans les interventions.
    Ce travail préparatoire doit s'accompagner d'un diagnostic des situations propres à chaque région et département.
    Comme en matière d'accueil, un état de la population immigrée dans la région constitue un préalable incontournable de la phase de diagnostic. Il s'agit de repérer l'importance de la population concernée, ses caractéristiques (regroupement familial, familles de réfugiés, membres étrangers de familles de Français, autres publics, composition familiale, nationalités), ses lieux de résidence, les problèmes spécifiques rencontrés (emploi, santé, scolarisation...). La prise en compte des enfants est particulièrement importante pour prévoir en amont des dispositifs adaptés de prise en charge.
    S'agissant des flux et des arrivées, vous pourrez vous rapprocher de la délégation régionale de l'OMI et du service des étrangers des préfectures.
    Partant de cet état des lieux, il importe dans un deuxième temps d'identifier les besoins spécifiques aux populations résidant dans la région, de recenser les dispositifs existants et les actions déjà mises en oeuvre, de déterminer enfin la nature des améliorations souhaitables et possibles.
    Il ne s'agit pas de couvrir l'ensemble des domaines possibles d'une politique d'intégration, mais bien de se fixer des objectifs ambitieux mais réalistes et qui prennent en compte les particularités du contexte régional et local, de définir clairement les priorités et d'établir enfin une programmation régionale et départementale, et assurant la synthèse et la cohérence, s'agissant de l'accueil des populations immigrées, avec l'ensemble des plans départementaux d'accueil de la région.

    2. Modalités de suivi et d'évaluation

    Il paraît indispensable que ces PRIPI fassent l'objet au plan régional et national d'une évaluation et d'une restitution qui permettent à la fois de mesurer et les actions accomplies et celles qui restent à mettre en oeuvre, et de souligner les difficultés particulières.
    Un suivi et une évaluation du programme et des actions devront être faites annuellement par le préfet de région.
    Le comité de pilotage, outre la préparation du programme lui-même et la définition des actions prioritaires, élabore une série d'indicateurs de moyens, de résultat et si possible d'impact destinés à favoriser le suivi et l'évaluation des actions.
    Cette évaluation fera l'objet d'une restitution auprès de la DPM pour le 1er mars de l'année suivant l'année évaluée.

    ANNEXE VIII
    PRIPI : THÉMATIQUES

    Les thématiques s'inscrivent dans le cadre des priorités gouvernementales arrêtées par le comité interministériel à l'intégration du 10 avril 2003 en matière d'accueil, d'accès à l'ensemble des droits sociaux et de lutte contre les discriminations ; elles sont explicitées et détaillées pour coller à la réalité locale.

    1. L'accueil

    S'agissant de l'accueil, le PRIPI est en fait la somme des plans départementaux d'accueil de la région dont il fait la synthèse ; il les met en perspective et dégage une hiérarchisation des actions priorisées au niveau départemental.

    2. La promotion sociale et professionnelle

    C'est le champ à la fois le plus vaste et le plus diffus puisqu'il est la traduction au quotidien des politiques d'intégration.
    Le PRIPI doit couvrir les champs suivants :

    Une attention particulière doit être portée à l'emploi et la formation. Si l'intégration sociale est indispensable, force est de constater l'importance qui s'attache à l'intégration professionnelle qui, en permettant l'autonomie financière, stabilise la situation sociale et familiale et accélère le processus d'intégration.
    Il est donc important de faire connaître les diverses prestations du service public de l'emploi et d'y faciliter la prise en compte des publics immigrés et issus de l'immigration.

    3. La lutte contre les discriminations

    Elle doit être abordée sous l'angle à la fois d'une connaissance des phénomènes de discrimination, de repérage au plan régional et départemental des difficultés particulières, de réponse enfin en matière d'information et de formation de l'ensemble des acteurs, y compris publics.
    Elle s'appuie sur l'action des commissions départementales d'accès à la citoyenneté (CODAC) au plan départemental, le niveau régional rassemblant les informations, les observations et la connaissance et définissant les priorités.
    Les orientations sont déclinées sous forme de programmes annuels, eux-mêmes utilement traduits au niveau départemental, et font l'objet d'actions ciblées, détaillées par fiches. Vous vous inspirez pour cette déclinaison en action des fiches mesures présentées au comité interministériel à l'intégration et consultable sur le site http ://www.social.gouv.fr.

    ANNEXE IX
    ÉVALUATION DU PDA