Direction de lhospitalisation
et de lorganisation des soins
Bureau des études et synthèses financières
relatives aux activités de soins et du PMSI (F1)
Circulaire DHOS/F1 no 2007-104 du 15 mars 2007
relative à lavancement de la VAP
NOR : SANH0730149C
Date dapplication : immédiate
Références :
Arrêté du 29 juin 2006 relatif au recueil et au traitement des données dactivité médicale des établissements de santé publics ou privés ayant une activité en psychiatrie ;
Note DREES-OSAM no 06/35 du 3 novembre 2006, relative à la mise en place du RIM-P, données sociodémographiques complémentaires ;
Guide méthodologique de production du recueil dinformation médicalisée en psychiatrie B.O. fascicule spécial no 2006-5 bis.
Annexes :
Annexe I. - Table des adresses fonctionnelles des correspondants régionaux VAP.
Annexe II. - Addendum de mise à jour du guide méthodologique de production du RIM-P.
La directrice de lhospitalisation et de lorganisation des soins à Mesdames et Messieurs les directeurs des agences régionales de lhospitalisation.
Dans le cadre de la réforme du financement des établissements de santé, lélaboration dun modèle pluraliste de financement est en cours de réflexion pour les établissements ayant des activités psychiatriques. Ce modèle, présenté par la DHOS, la MT2A et lATIH au cours de sessions interrégionales organisées depuis le mois de novembre 2006 (le diaporama présenté est accessible sur le site de lATIH), sarticule sur quatre compartiments de financement : géopopulationnel, missions dintérêt général (MIG), médicaments coûteux, et activité ; sa mise en oeuvre implique toutefois que soit réalisé, dès à présent, un recueil fiable et exhaustif de lactivité.
Cest pourquoi la présente circulaire a un double objet :
- dune part, faire un point général sur le projet de « valorisation des activités en psychiatrie » (VAP) ;
- dautre part, apporter des précisions complémentaires sur le RIM-P, recueil dinformation médicalisé en psychiatrie.
Objectifs et calendrier de la VAP
La mise en place de la valorisation des activités en psychiatrie (VAP) vise à faire évoluer le financement des établissements ayant une autorisation en psychiatrie, tenant compte de leurs spécificités. Le projet en cours danalyse se décompose en 4 compartiments :
- un compartiment « géo-populationnel » prenant en compte les facteurs géographiques, épidémiologiques et sociodémographiques (précarité, densité médicale...), sur les plans régional, territorial et sectoriel ;
- un compartiment « missions dintérêt général », ajoutant aux missions dintérêt général déjà répertoriées pour le domaine MCO, certains fonctionnements et prises en charge spécifiques à la psychiatrie ;
- un compartiment « tarification à lactivité », finançant les activités réalisées en hospitalisation ou en ambulatoire, identifiées par le recueil dinformation médicalisée en psychiatrie (RIM-P) ;
- un compartiment « médicaments coûteux ».
La part de chaque compartiment nest pas déterminée à ce jour et ne le sera quaprès définition complète du modèle, en concertation avec tous les acteurs concernés. Mais dores et déjà, des groupes dexperts ont été mis en place afin didentifier les fonctionnements, de vérifier la capacité den rendre compte de manière homogène et systématique, den repérer les coûts... Lensemble de la démarche nécessite que la plus grande attention soit portée dès cette année à la qualité du retraitement comptable.
Ces travaux sont menés en concertation avec le comité de pilotage et régulièrement présentés au comité consultatif associé (composé de représentants des organisations de psychiatres).
Le calendrier prévisionnel de restitution des travaux est le suivant :
- MIG et facteurs géo-populationnels : les facteurs à prendre en compte, en cours didentification, devraient être précisés à partir de la fin de lannée 2007, notamment à partir des informations issues des retraitements comptables fournis par les établissements ;
- les médicaments coûteux devraient faire lobjet dune enquête en 2008 ;
- le RIM-P, mis en place depuis le 1er janvier 2007 devrait permettre délaborer une méthodologie détude nationale de coûts (ENC) commune aux secteurs publics et privés et débuter son recueil pour disposer de données de coûts et construire les premiers tarifs.
Le concept global de la VAP nécessite la plus grande prudence quant à lutilisation partielle des résultats de tel ou tel compartiment, avant la définition complète du dispositif. Cest pourquoi de telles utilisations à visée dallocation budgétaire ne pourraient avoir lieu quavec laccord des acteurs.
Le remplacement de la fiche patient
Certains items du RIM-P ont été établis en collaboration avec la DREES pour sharmoniser avec les recueils prévus dans le cadre de la SAE et des rapports dactivité des secteurs et des établissements non sectorisés. La fiche par patient a été remplacée depuis le 1er janvier 2007 par le recueil des données sociales organisé par la DREES, tel que défini dans la note du 3 novembre 2006.
Le RIM-P. - Un outil indispensable, mais non exclusif,
pour la définition de la VAP
Les enjeux
Le RIM-P a été rendu obligatoire et opposable à tous les établissements par larrêté du 29 juin 2006 ; pour des raisons pratiques, sa date de mise en oeuvre, initialement fixée au premier juillet 2006, a été reportée au 1er janvier 2007 (les données transmises en 2006 seront toutefois utilisées par lATIH et des rattrapages seront possible pour les établissements qui nauraient pu démarrer dès le 1er janvier.).
Cette mise en oeuvre initiale du RIM-P ne préjuge toutefois pas du poids du compartiment « activité » au regard des autres compartiments mais vise à permettre au ministère dentreprendre le plus rapidement possible une première exploitation des données (contrôles de qualité, corrections, études techniques sur la classification) ; compte tenu des délais incompressibles entre le démarrage du RIM-P et lélaboration des tarifs, tout retard dans la transmission des données se répercutera sur la mise en oeuvre du modèle VAP.
Les mesures daccompagnement prévues par le ministère
Formations à la production du RIM-P
En décembre 2006, des « formations de formateurs » régionaux ont été organisées par la DHOS et lATIH avec lappui de lENSP. Les formateurs régionaux doivent désormais former des formateurs locaux, à charge pour ces derniers de former à leur tour les utilisateurs finaux.
Les formateurs pourront sappuyer sur les documents pédagogiques mis à jour à la suite des sessions du mois de décembre et mis à leur disposition par le ministère, en les adaptant aux conditions locales des établissements.
Des précisions sont également apportées en annexe concernant certaines règles de gestion et certaines situations particulières. Le principe du recueil parallèle de prises en charges combinées est détaillé dans ses aspects pratiques.
A court terme, une foire aux questions sera installée sur le site de lATIH.
Mobilisation des éditeurs de logiciels
Des recommandations ont été adressées aux éditeurs de logiciels afin quils accélèrent lévolution des logiciels dans des délais courts, ces recommandations sadressant plus particulièrement aux éditeurs qui ont pour clients les hôpitaux mixtes, psychiatrie et MCO.
Un accompagnement financier, sous une double forme
Des crédits dinvestissement :
Une première tranche a été allouée par le FMESPP 2005 pour mettre en place les outils informatiques. Une deuxième tranche vous sera notifiée très prochainement.
Des crédits dexploitation :
Un financement sera attribué pour chaque fiche valide transmise aux ARH via la plate-forme de télétransmission sécurisée e-PMSI à loccasion de la transmission trimestrielle des résumés anonymes. Il sagit donc dun financement dont le montant sera prochainement fixé. Cela nécessitera un avenant au CPOM des établissements.
Un outil de transposition des données de lancien PMSI
conçu par lATIH
Un utilitaire permettant la récupération des données de lancien « PMSI psy » expérimental et leur mise au format RIM-P a été réalisé par lATIH. Il permet notamment de retraiter les données recueillies en 2006 par les établissements expérimentateurs.
Mise à disposition des outils de télétransmission sécurisée
LATIH a développé sur la plate-forme déchanges « e-PMSI », la partie nécessaire pour permettre des échanges sécurisés et facilités entre les établissements et les ARH, pour lactivité psychiatrique. Tous les échanges doivent passer par cette voie et les établissements doivent sy inscrire. Les outils danonymisation des données du RIM-P ont également été développés par lATIH et mis à disposition de tous les établissements par envoi de CD-ROM en décembre 2006.
Les contrôles à mettre en oeuvre au niveau des ARH
Pour assurer le succès du dispositif, il convient de vous assurer que les établissements de vos régions bénéficiant dune autorisation en psychiatrie :
- ont désigné un médecin responsable de linformation médicale et/ou entrepris des actions de sensibilisation particulières auprès des DIM des établissements mixtes ;
- se sont dotés des outils informatiques nécessaires et ont effectué la déclaration CNIL requise pour la mise en place du RIM-P (cf. arrêté du 29 juin 2006) ;
- sont inscrits sur la plate-forme e-PMSI.
Il convient également :
- de vous assurer que les formations des établissements ont déjà commencé et nexcluent aucun site ;
- daider les formateurs qui rencontreraient des difficultés ;
- de recenser les difficultés informatiques et organisationnelles éventuelles et de les relayer à léchelon national.
A cet effet, je vous remercie de désigner au niveau de chaque région un correspondant VAP.
Rôle du correspondant régional VAP
Afin de faciliter la circulation de linformation, le correspondant régional VAP devra utiliser une adresse électronique fonctionnelle normalisée sous la forme vap.arh.xx@sante.gouv.fr, dans lequel xx correspond à la numérotation des régions rappelée en annexe.
Il lui reviendra dorganiser une commission régionale VAP, associant les acteurs locaux et organisant la diffusion des informations et des expériences, lobjectif étant de réunir régulièrement au minimum 2 membres de chaque établissement. Il est possible, dans le cas de régions ne comportant que quelques établissements, de sassocier à une région voisine pour former une commission interrégionale. Dans les régions de grande taille, des aménagements pourront être institués afin de garder au dispositif un caractère opérationnel.
Des réunions nationales seront organisées pour des échanges sur les pratiques et les difficultés éventuelles.
Pour cette commission peuvent être sollicités notamment les directeurs, les RSIO, les directeurs financiers, les présidents de CME et les DIM. La collaboration avec le COTRIM sera encouragée, et un responsable du COTRIM sera désigné ès-qualités dans cette commission VAP. La participation de tous les établissements, et notamment celle des établissements de petite taille, sera encouragée, un des buts étant de sassurer de lexhaustivité de la montée en charge du RIM-P.
La commission VAP sattachera notamment, avec laide de lARH :
- à organiser une réponse mutualisée aux difficultés rencontrées sur le terrain en terme dorganisation du recueil, de relation avec les SSII, et la circulation des solutions apportées par les acteurs locaux ;
- à encourager la diffusion de bonnes pratiques, aussi bien en ce qui concerne le RIM-P que le retraitement comptable ;
- à favoriser une bonne coopération entre les directions et le corps médical, et plus spécifiquement entre le DIM et la direction des affaires financière des établissements. Cette coopération est un facteur crucial du succès de la réforme ;
- à faciliter la mise en commun des moyens, notamment en ce qui concerne les petits établissements.
Une première réunion nationale des correspondants VAP aura lieu dans les semaines qui viennent.
Je vous remercie dassurer la plus large diffusion à cette circulaire, notamment auprès des directeurs détablissements, de leurs adjoints chargés des affaires financières, des présidents de CME, des DIM et des RSIO.
La directrice de lhospitalisation et de lorganisation des soins, A. Podeur |
ANNEXE I
TABLE DES ADRESSES FONCTIONNELLES
DES CORRESPONDANTS RÉGIONAUX VAP
CODE région |
RÉGION | ADRESSES fonctionnelles |
---|---|---|
01 | Guadeloupe | vap.arh.01@sante.gouv.fr |
02 | Martinique | vap.arh.02@sante.gouv.fr |
02 | Guyane | vap.arh.03@sante.gouv.fr |
04 | Réunion | vap.arh.04@sante.gouv.fr |
11 | Ile-de-France | vap.arh.11@sante.gouv.fr |
21 | Champagne-Ardenne | vap.arh.21@sante.gouv.fr |
22 | Picardie | vap.arh.22@sante.gouv.fr |
23 | Haute-Normandie | vap.arh.23@sante.gouv.fr |
24 | Centre | vap.arh.24@sante.gouv.fr |
25 | Basse-Normanddie | vap.arh.25@sante.gouv.fr |
26 | Bourgogne | vap.arh.26@sante.gouv.fr |
31 | Nord-Pas-de-Calais | vap.arh.31@sante.gouv.fr |
41 | Lorraine | vap.arh.41@sante.gouv.fr |
42 | Alsace | vap.arh.42@sante.gouv.fr |
43 | France-Comté | vap.arh.43@sante.gouv.fr |
52 | Pays-de-la Loire | vap.arh.52@sante.gouv.fr |
53 | Bretagne | vap.arh.53@sante.gouv.fr |
54 | Poitou-Charentes | vap.arh.54@sante.gouv.fr |
72 | Aquitaine | vap.arh.72@sante.gouv.fr |
73 | Midi-Pyrénées | vap.arh.73@sante.gouv.fr |
74 | Limousin | vap.arh.74@sante.gouv.fr |
82 | Rhône-Alpes | vap.arh.82@sante.gouv.fr |
83 | Auvergne | vap.arh.83@sante.gouv.fr |
91 | Languedoc-Roussillon | vap.arh.91@sante.gouv.fr |
93 | Provence-Alpes-Côte dAzur | vap.arh.93@sante.gouv.fr |
Pour toute difficulté, sadresser au Dr Manet (Philippe), téléphone : 01-40-56-43-89, Philippe.Manet@sante.gouv.fr
ANNEXE II
ADDENDUM DE MISE À JOUR DU GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
DE PRODUCTION DU RIM-P
(les modifications apparaissent en italique dans le texte)
Modifications de la page 4 :
Au 1.1.2 « Natures de prise en charge et formes dactivité de soins », on ajoute :
Il existe trois natures de prise en charge ;
- les prises en charge à temps complet ;
- les prises en charge à temps partiel ;
- les prises en charge ambulatoires.
Modifications chapitre 1.2 et 1.3 Page 5-6.
1.2. Le niveau de recueil
1.2.1. Lunité médicale
Les informations sont recueillies au niveau de lunité médicale, définie comme un ensemble individualisé de moyens matériels et humains, repéré par un code spécifique dans une nomenclature déterminée par létablissement. Afin de pouvoir développer une comptabilité analytique permettant de mesurer le coût dunités doeuvre homogènes, il est souhaitable que les unités médicales soient définies de telle sorte quà chacune ne corresponde quune seule forme dactivité selon la définition donnée au 1.1.2 et les principes du guide de retraitement des données comptables.
Les établissements doivent adapter leur découpage en unités dans leur fichier structure en fonction des formes dactivité pratiquées (7 formes dactivités pour le temps complet, 3 pour le temps partiel).
Par exemple :
Dans les établissements publics et dans certains établissements privés participant au service public hospitalier (PSPH), lunité médicale correspond à une « unité fonctionnelle » dactivité au sens de la comptabilité analytique ou à un groupe dunités fonctionnelles de mêmes formes dactivités.
Dans les autres établissements privés, lunité médicale peut être assimilée à la discipline médicotarifaire, voire à létablissement sil ny a pas didentification dunités danalyse de lactivité plus petites.
En outre, les établissements ont la possibilité de définir des unités médicales pour des activités spécifiques, par exemple de géronto-psychiatrie, adolescents, unités pour malades agités et perturbateurs (UMAP), unités de soins intensifs en psychiatrie (USIP)...
Lorsque ces unités sont constituées en dispositif intersectoriel formalisé de type Fédération, Département ou Service, elles doivent alors être identifiées par un code spécifique de dispositif intersectoriel (2.1.1.B-2).
1.2.2. Caractéristiques générales du recueil
Pour les prises en charge à temps complet ou partiel, les informations sont enregistrées sous forme dun résumé de séjour qui comprend une ou plusieurs séquences (description du détail des informations au paragraphe 2.1.1) et pour les prises en charge ambulatoire sous forme dun relevé dactes (description des informations au paragraphe 2.1.2).
Les informations constitutives du recueil sont extraites du système dinformation des établissements. La mise en oeuvre du recueil est soumise à une déclaration auprès de la Commission nationale de linformatique et des libertés (CNIL). Les établissements peuvent, sils le souhaitent, recueillir et enregistrer des informations supplémentaires sous réserve dune demande davis spécifique auprès de la CNIL.
A. - Définition du séjour
Le séjour débute le premier jour de la prise en charge (à temps complet ou à temps partiel) par une équipe soignante dans le champ dactivité de la psychiatrie et se termine le dernier jour de la prise en charge par léquipe soignante de psychiatrie.
Un séjour est propre à une nature de prise en charge il faut donc clore le séjour et renseigner la date de sortie quand :
- le patient sort de létablissement au sens du 1.1.1, (sortie de lentité juridique) ;
- le patient est muté dans un service dun autre champ dactivité (MCO, SSR, ...) de létablissement (même entité juridique) ;
- il y a changement de nature de prise en charge (au sein de la même entité juridique).
Il ny a pas lieu de clore le séjour quand le patient change de forme dactivité mais reste dans la même nature de prise en charge.
Exemple : le passage de lhospitalisation temps plein à un placement familial thérapeutique induit un changement de séquence mais pas de changement de séjour puisquil sagit toujours de temps complet.
B. - Définition de la séquence
Une séquence de soins correspond à une période du séjour, dans un trimestre donné, bénéficiant dune prise en charge homogène en termes de forme dactivité.
La première séquence de soins débute le premier jour de la prise en charge (à temps complet ou à temps partiel) pour une forme dactivité donnée. Ainsi à lentrée du patient (dans lentité juridique) le début de la 1re séquence coïncide avec le début du séjour.
Une séquence de soins se termine quand :
- le patient change de mode légal de séjour pendant une prise en charge à temps plein ;
- il y a changement de trimestre civil (par convention, clôture de toutes les séquences le dernier jour du trimestre) ;
- il y a sortie dessai dune durée supérieure à 48 heures ;
- il y a début dune forme dactivité « parallèle » ou « associée » (voir infra - 2.1.1.B-4) ;
- il y a un changement de forme dactivité, au sein dune même nature de prise en charge. Ce changement correspond administrativement à une mutation dune unité médicale à une autre (au sens du 1.2.1) ;
- le cas échéant, il y a un changement dunité médicale sans changement de forme dactivité (cette création de séquence est facultative).
En cas de changement de forme dactivité, au sein dune même nature de prise en charge, le séjour comporte alors des séquences consécutives avec un nouveau RPS (résumé par séquence) à chaque changement de forme dactivité (toujours dans la même nature de prise en charge).
Le dernier jour dune séquence donnée correspond au 1er jour de la séquence suivante. La dernière séquence se termine le jour de la clôture du séjour (voir supra).
Lorsquun patient pris en charge dans une forme dactivité bénéficie de la mise en oeuvre dune nouvelle forme dactivité en complément de la précédente (on parlera de combiné), on change de séquence. En cas de combinaisons de formes dactivité, il faut créer autant de séquences que de formes dactivité. Les séquences sont rattachées entre elles sur le mode « parallèle », sil sagit de TC et de TP ou « associé » sil sagit de 2 TP, par un indicateur de séquence (cf 2.1.1.B-4)
Si des formes dactivité relevant dune même nature de prise en charge sont alternées dans le temps, on change systématiquement de séquence quand on change de forme dactivité (séquences successives).
C. - Définition du relevé dactes
Le relevé dactes (au sens de la grille EDGAR) sapplique uniquement aux activités réalisées dans le cadre de soins ambulatoires.
- accueil et soins en CMP ;
- psychiatrie de liaison quil sagisse de patients hospitalisés ou en consultations externes dans les autres champs dactivité dun établissement sanitaire ;
- activité dans un établissement à caractère médico-social ;
- Soins dispensés dans les services daccueil des urgences du même établissement.
Il sagit de relever les actes effectués :
- en présence du patient ;
- en labsence du patient mais qui contribuent au travail clinique ou thérapeutique au bénéfice du patient (cas par exemple de D « démarche », R « réunion clinique »).
Les actes sont décrits selon la grille EDGAR (entretien, démarche, groupe, accompagnement, réunion) dans lannexe III.
Les établissements sous OQN relèvent dune autre modalité, les soins ambulatoires sont alors considérés comme de lactivité dite « libérale » et ne sont pas concernés par le RIM-P.
1.3. Unités de compte de lactivité -
Correspondance avec dautres recueils
Lunité de compte dépend de la nature de prise en charge.
1.3.1. Selon la nature de prise en charge
a) Pour une prise en charge à temps complet :
- les journées de présence dune séquence correspondent à la différence entre la date de sortie et celle de lentrée, déduction faite des jours de permission et de sortie dessai.
Lunité de compte est la journée au sens de la date calendaire.
Remarques :
Le séjour dun patient comptera 1 jour de plus, si son entrée est enregistrée à 23 heures 59 le 9 février, plutôt quà 0 heure 01 le 10 février.
Dans les prises en charge à temps complet, il ny a pas de notion dheure de présence sur le nycthémère pour scinder la journée.
Les journées en chambre disolement sont décomptées selon le même principe.
Lors dun transfert dun établissement à un autre cest létablissement de destination qui se verra attribuer le compte de la journée (on retient le jour dentrée).
b) Pour une prise en charge à temps partiel :
Il convient de relever au cours dune même séquence, alors même que la prise en charge peut être discontinue, (par exemple le lundi et le jeudi de chaque semaine seulement) :
- des venues ou des demi-venues pour lhospitalisation à temps partiel de jour ou en centre dactivité thérapeutique à temps partiel ou en atelier thérapeutique ;
- des nuitées pour lhospitalisation à temps partiel de nuit.
Pour les établissements privés sous objectif quantifié national il convient de remplacer les termes de demi-venue et venue par celui de séance en distinguant les séances dune durée comprise entre 3 et 4 heures et les séances dune durée comprise entre 6 et 8 heures.
Par séance, il faut entendre laccueil et les soins dun patient dans le cadre dune prise en charge individuelle ou collective impliquant la participation dun ou plusieurs intervenants.
c) Pour une prise en charge ambulatoire :
il sagit de relever par patient et par jour, les actes effectués dans le cadre dune prise en charge ambulatoire en précisant le nombre et la nature des actes, le lieu, et le type dintervenant pour chacun des actes.
1.3.2. Correspondance avec dautres recueils
Les unités de compte permettent le dénombrement qui va alimenter la statistique annuelle des établissements de santé (SAE). Un tableau de correspondance est proposé en annexe 1. Il reprend la nomenclature par « type dactivité » (TA) de la SAE, le recueil dinformation médicalisée correspondant et lunité de compte de lactivité.
Les données du recueil permettent également de renseigner la section « Modalité de prise en charge des patients » des rapports annuels de secteur : lidentifiant permanent des patients, lage, le sexe, le mode légal de séjour, la nature de prise en charge, le nombre de jours de présence, le lieu des actes ambulatoires, constituant les informations élémentaires desquelles sont déduites les statistiques nécessaires au renseignement de ces documents.
Correction à la page 7 :
Dans le 2.1.1, page 7 second paragraphe, il faut ajouter un alinéa.
« Il y a création de séquence au sein dun séjour :... »
« - à chaque changement de forme dactivité au sein de la nature de prise en charge ».
Correction de la page 10 :
7) Numéro de séjour :
Ce numéro a pour objectif de permettre détablir un lien entre les résumés de séquence dun même séjour ainsi quentre le résumé de séjour et le dossier administratif du patient correspondant. Il revient à chaque établissement de définir les principes dattribution de ce numéro de séjour ; le nombre de caractères est donc propre à chaque établissement mais ne doit pas excéder 20 caractères.
Si le numéro de séjour du RIM-P nest pas celui enregistré par ladministration à ladmission, il importe que létablissement puisse relier les 2 numéros (rôle du DIM). Cette correspondance permet de respecter les conditions dapplication du chaînage telles quelles sont prévues dans la circulaire DHOS-PMSI-2001 no 106 du 22 février 2001 relative au chaînage des séjours en établissements de santé dans le cadre du programme de médicalisation des systèmes dinformation (PMSI).
Le numéro de séjour change à chaque changement de nature de prise en charge.
Pour une prise en charge à temps complet, il change à chaque nouvelle admission, cest également le cas après une sortie sans autorisation et une sortie dite temporaire, supérieure à 48 heures (voir infra 2.1.1.A.11).
En cas de prise en charge combinant temps plein et temps partiel en parallèle, le séjour est clos à larrêt du changement de nature de prise en charge temps complet « combiné » au temps partiel et un nouveau séjour est créé quand le temps partiel exclusif débute.
En revanche, pour un patient pris en charge à temps partiel dans un même établissement, un même séjour (et par conséquent un même « numéro de séjour ») peut recouvrir des prises en charge discontinues programmées qui relèvent de la même nature de prise en charge. Par prise en charge discontinue programmée, on entend les prises en charge à temps partiel telles que, lors de chaque venue, la date de la suivante est fixée.
Exemple :
Si un patient est pris en charge en hospitalisation à temps plein du 8 décembre 2006 au 13 décembre 2006 et quil est pris en charge en hospitalisation de jour à partir du 15 décembre 2006 au sein du même établissement, deux « numéros de séjours » lui seront attribués :
- lun pour sa prise en charge en hospitalisation à temps plein ;
- lautre pour celle en hospitalisation de jour.
Lhospitalisation à temps plein et lhospitalisation de jour correspondent à deux natures de prise en charge distinctes (01 et 20).
Complément Page 10 ; A.9). Date de sortie de séjour :
Rajouter :
Le jour dune fugue ou dune sortie sans permission tient lieu de date de sortie du séjour.
Complément page 12 ; A.11) Mode de sortie et destination
Rajouter :
Les passages entre temps partiel et temps complet se codent habituellement comme une sortie à domicile (code 8) à partir du moment où le patient passe par son domicile. En cas de mutations directes et immédiates, il est toutefois possible de coder 6 ou 7 selon les cas.
Dans le cadre de prise en charge avec temps complet et temps partiel en parallèle, la fin du temps complet combiné correspond à une sortie de séjour de type « domicile » (code 8) et lentrée du séjour temps partiel seul à une entrée de type « domicile » (code 8).
Complément page 12 ; B. Les informations propres à chaque séquence
Si le patient change de forme dactivité au cours dun séjour, le principe est de créer une succession de séquences pour différencier chaque forme dactivité de ce séjour.
Par ailleurs, il est apparu nécessaire didentifier les modes de prise en charge associant des formes dactivité de nature différente. Le passage dune prise en charge simple à une prise en charge combinée nécessite un changement de séquence. Dans lattente dune évolution du RIM-P, il est proposé :
- soit, pour les établissements qui le souhaitent et qui le peuvent, denregistrer des séquences combinées sous forme de RPS en utilisant un indicateur de séquence ;
- soit, si la constitution des séquences combinées (parallèle ou associée) nest pas encore réalisable dans les systèmes dinformations actuels, de renseigner lindicateur de séquence sur la séquence du temps complet (en cas dassociation TC + TP) ou sur la séquence qui a débuté en premier (en cas dassociation de deux temps partiels).
1. Le numéro dunité médicale
Il convient de noter le numéro dunité médicale dans laquelle le patient est pris en charge.
Correction page 13 4) Indicateur de séquence.
Afin davoir une vision suffisamment exhaustive de lactivité effectivement réalisée, un indicateur de séquence doit être saisi dans les cas suivants :
- pour des séquences en parallèle où une activité temps partiel a lieu pendant une période particulière dune activité de temps complet, une séquence (par commodité ici, séquence 1) de Temps Complet isolé est dabord recueillie ; quand débute la prise en charge à temps partiel, la séquence 1 est fermée et 2 séquences sont alors ouvertes le même jour : une, à temps complet, renseignant lindicateur de séquence par la lettre « P » comme « parallèle » et une autre, à temps partiel, portant le même indicateur de séquence « P », comptabilisant les jours de prise en charge réelle à temps partiel ;
- pour des séquences associant 2 formes dactivité à temps partiel simultanées pendant une période ; une séquence est ouverte pour une activité, et une autre pour lautre activité : sur chacun des 2 résumés par séquence, lindicateur de séquence est renseigné avec la lettre « A » pour signifier la prise en charge « associée » ; la forme dactivité isolée, en temps partiel, avant et/ou après cette période donne lieu à une séquence spécifique.
Il est cependant préférable, dans le cas de formes dactivité à temps partiel alternées, de faire des changements de séquences, pour bien individualiser ces différentes formes dactivité.
Pour une sortie dessai dune durée supérieure à 48 heures, il convient de clore la séquence qui précède cette sortie et douvrir le jour de la sortie dessai une nouvelle séquence, en renseignant lindicateur de séquence par la lettre E.
Dans les autres cas, cet indicateur reste à blanc.
Dans ces 3 circonstances particulières de prise en charge, le numéro de séjour reste inchangé.