L’exercice de la profession de sage-femme peut comporter également la réalisation de consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention, sous réserve que la sage-femme adresse la femme à un médecin en cas de situation pathologique.
La sage-femme assure l’information de la jeune fille en matière d’éducation sexuelle, de contraception, de prévention des infections sexuellement transmissibles. Elle prescrit tous les moyens de contraception et pratique les vaccinations nécessaires.
Jean-Baptiste Huguet, 29 ans, sage-femme libéral à Lille
Pouvez-vous assurer la prescription et la surveillance de tous les moyens de contraception ?
Je suis habilité à prescrire tous types de contraceptifs, à poser et retirer des stérilets ainsi que des implants. Dans le cadre d’une contraception hormonale, j’oriente facilement vers un gynécologue, en fonction du bilan biologique de la patiente. Le droit de prescription des sages-femmes a eu un réel impact sur la fidélisation des patientes, qui s’adressent davantage à nous en suivi de prévention. D’ailleurs, même si j’accompagne et conseille de très jeunes femmes, je rencontre la plupart de mes patientes après la naissance de leur premier enfant.
Pour mes deux premières grossesses, j’ai été suivie par un gynécologue-obstétricien en clinique. Pour la troisième, j’ai eu envie d’un suivi moins médicalisé, plus personnalisé et j’ai opté pour un cabinet libéral. Mon sage-femme a réussi à me mettre totalement en confiance et m’a apporté un soutien sans faille pendant ma grossesse qui n’a pas été simple, sans jamais dépasser ses compétences. Sa rencontre marque le début de mon suivi gynécologique de prévention et de ma contraception. C’est aussi la première fois que je fais de la rééducation périnéale.
Propos recueilli dans un cabinet médical libéral, Lille.
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