L’information des médecins généralistes sur le médicament

Si les médecins s’estiment globalement bien informés sur le médicament, ils font toutefois état de manques et de besoins et soulignent que l’information dont ils disposent est surabondante et qu’ils éprouvent des difficultés à l’ordonner et à la hiérarchiser. Tel est le constat du présent rapport qui se penche sur les différents acteurs en matière d’information sur le médicament. L’industrie pharmaceutique, à travers l’importance des moyens qu’elle déploie pour la promotion de ses produits, est un acteur prééminent dans le dispositif d’information des médecins, mais ses objectifs commerciaux (expansion de la prescription) ne correspondent pas systématiquement avec les exigences du bon usage du médicament. Les pouvoirs publics, par le biais de la HAS (Haute autorité de santé), l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) et la CNAMTS (Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés), jouent un rôle jugé timide et ne disposent pas de moyens d’action suffisants, comparé à celui de l’industrie pharmaceutique. Il existe en outre une certaine confusion entre les actions de la HAS et de l’AFSSAPS. Sur la base de ce constat, la mission recommande notamment de donner à la HAS le pilotage de la politique d’information, compte tenu de la loi de 2004 relative à l’assurance maladie. La CNAMTS doit quant à elle s’affirmer comme un acteur de la promotion du bon usage. Elle suggère par ailleurs aux pouvoirs publics de provoquer tant pour des raisons économiques que de qualité des soins, une diminution de la « pression promotionnelle » de l’industrie pharmaceutique.

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