Conseil EPSCO | Lutte contre le cancer et vaccination au cœur de la réunion des ministres européens de la Santé - 9 décembre 2022

Agnès Firmin Le Bodo, Ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, a représenté la France à Bruxelles ce jeudi 9 décembre 2022 lors de la journée santé du Conseil EPSCO (Emploi, politique sociale, santé et consommateurs), qui réunit les ministres européens en charge de la santé une fois par semestre. La vaccination et la lutte contre le cancer ont été au centre des travaux de cette réunion.

La vaccination : enjeu général de santé publique et achats de vaccins contre la COVID 19

Les ministres ont abordé la question de la vaccination à deux reprises lors de cette journée, au sujet de l’approvisionnement en vaccins Covid-19 et dans le cadre des travaux européens lancés pour répondre à l’hésitation vaccinale, compte tenu de leur importance dans la prévention des maladies.

Ils ont d’abord discuté de la question des achats conjoints européens de vaccins contre la Covid-19, et plus précisément des contrats négociés par la Commission européenne au nom des Etats membres auprès des fabricants. Mise en place dès le début de la pandémie, cette procédure a permis à tous les Etats membres un accès précoce, rapide et solidaire aux vaccins tout en permettant à l’Union d’assurer une solidarité internationale pour les pays les plus démunis. Cependant l’excédent actuel de livraisons au regard des besoins actuels rend impératif une adaptation des contrats d’achat auprès des fournisseurs. Agnès Firmin Le Bodo a salué le dialogue continu entre les 27 et la Commission et rappelé que la solidarité était essentielle pour garantir une voix unie et forte dans les négociations avec les laboratoires pharmaceutiques. La France a rappelé son entier soutien aux achats conjoints européens, et souligné l’importance d’une flexibilité des contrats d’achat en fonction des évolutions de la pandémie.

Le Conseil a par ailleurs conclu que, de façon générale, la vaccination est l’un des outils de prévention les plus efficaces pour améliorer la santé publique. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence une hésitation à la vaccination préoccupante, ainsi que des différences de couverture vaccinale entre les Etats membres. La France, qui a contribué lors de sa récente Présidence au renforcement de l’Union de la santé publique, a rappelé l’importance de l’action européenne pour la promotion de la santé et la prévention.

Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, représentait la France, accompagnée d'Antoine Saint-Denis, délégué aux Affaires européennes et internationales. Crédits : Union européenne
Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, représentait la France, accompagnée d’Antoine Saint-Denis, délégué aux Affaires européennes et internationales. Crédits : Union européenne

Une nouvelle approche pour le dépistage du cancer

La prévention et la lutte contre le cancer est une des priorités essentielles de l’Union européenne de la santé qui a fait l’objet d’un plan européen transversal approuvé en février 2021. Le Conseil a adopté une Recommandation relative au renforcement de la prévention grâce à un dépistage précoce des cancers, sur la base des dernières données scientifiques disponibles. L’objectif européen d’ici 2025 est que 90 % de la population de l’Union remplissant les conditions requises pour participer au dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal se voient proposer un tel dépistage dans tous les Etats membres. La Recommandation introduit de nouveaux programmes organisés pour certains cancers tels que celui de la prostate et celui des poumons.

Les ministres ont également abordé les propositions de législation européenne en cours de négociation, notamment le futur règlement sur l’espace européen des données de santé et le futur règlement sur les substances d’origine humaine. La Commission européenne a également fait des points d’information, notamment sur la stratégie en santé mondiale de l’Union européenne, sur la législation pharmaceutique à venir et sur l’application de la directive sur les dispositifs médicaux.

Enfin, le déjeuner du Conseil a été consacré à des discussions sur la politique en faveur de la santé mentale, alors que la Commission prépare une initiative pour 2023.