Réunion informelle des ministres chargés de la Santé (EPSCO)

La crise sanitaire a montré que le niveau européen est l’échelle adaptée pour prévenir et riposter aux menaces sanitaires. Au-delà de la seule question de la sécurité sanitaire, cette réunion ministérielle informelle du 10 février 2022 réunissant les 27 ministres des États membres en charge de la santé aura pour objet de réfléchir à l’avenir de la santé publique à l’échelle de l’Union européenne, afin de répondre encore plus concrètement aux besoins et attentes des citoyens.


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Les avancées majeures de l’Union européenne en matière de Santé doivent être poursuivies

Dans le contexte pandémique que nous traversons, l’Union européenne a réussi à prouver sa réactivité et à faire front commun avec les États membres, la Commission et le Parlement européen pour protéger au mieux ses citoyens. Très concrètement, ce front commun s’est illustré par de nombreuses évacuations sanitaires entre les États membres au plus fort de la crise, ou encore la mise en œuvre d’une politique commune d’approvisionnement en vaccins.

Au-delà de la crise sanitaire et des maladies transmissibles, de nombreux défis cruciaux se posent également à nos sociétés : maladies chroniques associées au vieillissement de nos populations, résistance aux antimicrobiens, cancers… L’Union européenne a déjà commencé à apporter des réponses à ces problématiques, avec la création de plusieurs dispositifs innovants de coopération et de coordination sur des thématiques spécifiques de santé. Ce sont par exemple les actions conjointes européennes - notamment celle sur l’antibiorésistance, les réseaux européens de référence sur les maladies rares, ou encore le Plan européen « Vaincre le Cancer », qui ont démontré toute leur valeur ajoutée, en sus des prérogatives nationales, pour mieux traiter ensemble ces questions de santé publique. Le budget du programme de santé européen (EU4Health) a été à ce titre porté à 5,1 milliards d’euros pour la période 2021-2027, soit un budget plus de dix fois supérieur à celui des programmes de santé précédents.

Comment mettre plus de Santé dans toutes les politiques de l’Union européenne, et dépasser les approches sectorielles pour faire face aux nouveaux défis sanitaires ?

Sur la base des bénéfices de l’action de l’Union identifiés en santé avant et durant la crise, la réunion informelle des ministres de la santé, qui réunira également la Commissaire européenne à la santé, ainsi que des représentants du bureau européen de l’organisation mondiale de la santé (OMS/Euro), permettra une réflexion collective sur la manière plus globale de consolider une véritable Union de la santé publique. Les agences européennes dont le rôle est crucial sur ces enjeux globaux de santé prendront également part aux échanges, à l’image de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour son action sur les questions environnementales et de sécurité alimentaire qui ont un lien indéniable avec la santé humaine et animale, de la nouvelle Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) ou encore du Centre de contrôle des maladies (ECDC) et de l’Agence européenne du médicament (EMA).

Ainsi la présidence française propose de débattre de l’avenir de la santé publique à l’échelle de l’Union autour de trois axes de travail :

  • Identifier les domaines d’actions en santé pour lesquels l’échelon européen représenterait une plus-value et qui nécessiteraient « plus d’Europe »
  • Discuter des moyens pour concrétiser l’approche « Une seule Santé » (« One Health ») dans les politiques de l’Union européenne. Le concept « Une seule Santé » vise à réfléchir aux liens que doivent entretenir les politiques et législations de différents secteurs (santé bien entendu mais également environnemental, agro-alimentaire, socio-économique, industriel et même numérique) pour le bénéfice des citoyens. Autrement dit, comment davantage intégrer les enjeux sanitaires aux politiques de l’union européenne ?
  • Enfin, dessiner les contours d’une « Union de la santé publique », en réfléchissant à la manière de mobiliser au mieux tout le potentiel des outils européens disponibles. Les modèles de coopération dans d’autres domaines pourront ainsi alimenter le débat, à l’image du socle européen des droits sociaux (SEDS) ou du Pacte Vert européen.

Cette réflexion s’intègre également pleinement à celle qui vise à renforcer la position centrale de l’Union européenne sur la scène internationale pour ses contributions reconnues et valeurs spécifiques en matière de santé mondiale, qui aura été discutée la veille, lors de la conférence ministérielle du 9 février 2022, réunissant pour la première fois les ministres européens de la santé et des affaires étrangères.

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