Les autres effets cutanés

Les coups de soleil

Le coup de soleil est une brûlure locale de l’épiderme d’étendue et de degré variables due aux rayons ultraviolets A et B (artificiels comme naturels). Il se manifeste par des rougeurs douloureuses. Si des couches profondes de la peau sont touchées, il y a alors brûlure au second degré, des cloques se forment.
La répétition de coups de soleil augmente fortement le risque de cancer cutané, surtout si elle a lieu dans l’enfance.

Le vieillissement cutané prématuré

Le vieillissement cutané prématuré est une des conséquences d’une surexposition aux UV naturels et artificiels. Les UVA s’introduisent dans le derme et détruisent les fibres de collagène et d’élastine. Les effets se manifestent 10 ou 20 ans après les irradiations par :
 des taches pigmentaires de couleur plus ou moins foncée sur le dos des mains et le visage ;
 des kératoses actiniques (épaississements localisés de la peau). La peau desquame et si l’on arrache ces lambeaux de peau, un léger saignement survient. Ces lésions sont considérées comme précancéreuses ;
 à d’autres endroits, une atrophie du derme et de l’épiderme (amincissement de la peau),
 des pétéchies (tâches de couleur rouge foncé dues à des hémorragies circonscrites au niveau de la peau) et des pseudo-cicatrices,
 une accentuation de la sécheresse cutanée et des rides.

Le vieillissement cutané prématuré favorise l’irritation cutanée et les réactions aux médicaments tout en ralentissant la vitesse de cicatrisation. La peau devient plus perméable aux différents allergènes. La perception sensorielle et thermique diminue.

La photosensibilisation

La photosensibilisation désigne un état anormalement sensible de la peau qui provoque des réactions allergiques, suite à une exposition à la lumière solaire ou artificielle, combinée avec une substance chimique appliquée sur la peau, ingérée ou injectée (certains médicaments, certains produits cosmétiques ou parfums).
Deux réactions type existent : les réactions phototoxiques et les réactions photoallergiques.

Illustration d'une réaction photo-toxique suite à la prise d'une variété d'antibiotiques ayant provoqué des brûlures

Illustration d’une réaction photo-toxique suite à la prise d’une variété d’antibiotiques ayant provoqué des brûlures

La phototoxicité se traduit par un "super coup de soleil" pouvant laisser des taches hyperpigmentées. Elle survient chez n’importe quel sujet. Elle est liée à l’exposition aux UV associée à la consommation de médicaments dits photosensibilisants. Il est donc important de se renseigner auprès de son médecin traitant ou de son pharmacien pour savoir si les médicaments qu’on vous a prescrits sont photosensibilisants. S’ils le sont, il faut éviter l’exposition aux UV naturels et artificiels. Les réactions sont strictement localisées aux régions exposées. En cas d’exposition au soleil, il est nécessaire d’utiliser des moyens de protections adaptés : port de vêtements sec, chapeau à large bord et utilisation d’une protection UVA/UVB maximale.

Réaction photo-allergique médicamenteuse

Illustration d’une réaction photo-allergique médicamenteuse ayant provoqué un eczéma aigu

La photoallergie se traduit par un eczéma ou un urticaire sur les zones exposées aux UV comme celles qui n’ont pas été exposées. Une prédisposition naturelle expose à ce type de réaction allergique. Elle est plus rare que la phototoxicité. Elle s’aggrave à chaque fois que la combinaison produit chimique / exposition aux UV naturels ou artificiels est réitérée.

Exemples d’agents photosensibilisants :

Par usage local :
 colorants : fluorescéine, éosine, antiseptiques locaux,
 plusieurs plantes contenant du psoralène (céleri, persil, bergamote, citron, etc.),
 parfums (eau de toilette, eau de Cologne), et déodorants,
 produits cosmétiques ("accélérateurs de bronzage" à base de psoralènes notamment),
 certains médicaments (peroxyde de benzoyle, phénothiazines, certains anti-inflammatoires),
 antibactériens locaux.

Par voie interne :
 Médicaments (psoralènes, quinolones, cyclines – antibiotiques -, phénothiazines, amiodarone, antimitotiques antidépresseurs, phénothiazines, sulfamides - antibactériens, antidiabétiques, diurétiques -, hydroquinidines).
 La prise "sauvage" de psoralène dans un but esthétique est responsable de brûlures sévères (nécessitant une hospitalisation) après exposition aux UV naturels ou artificiels.

Sources :

Direction générale de la santé (DGS)
14 avenue Duquesne
75350 Paris 07 SP