Les impacts sanitaires des vagues de chaleur et les populations

L’effet de la chaleur sur l’organisme est immédiat, dès les premières augmentations de température.

Ces effets peuvent être directs ou indirects :

Les impacts sanitaires directs

L’effet de la chaleur sur l’organisme est immédiat, et survient dès les premières augmentations de température (niveau de vigilance météorologique jaune) : les impacts de la chaleur sur la santé des populations ne se limitent pas aux phénomènes extrêmes.

Lorsqu’il est exposé à la chaleur, le corps humain active des mécanismes de thermorégulation qui lui permettent de compenser l’augmentation de la température (transpiration, augmentation du débit sanguin au niveau de la peau par dilatation des vaisseaux cutanés, etc.). Il peut cependant arriver que ces mécanismes de thermorégulation soient débordés et que des pathologies liées à la chaleur se manifestent, dont les principales sont les maux de tête, les nausées, les crampes musculaires, la déshydratation. Le risque le plus grave est le coup de chaleur, qui peut entraîner le décès.

Outre ces risques, l’hyponatrémie représente une complication grave, souvent méconnue. Il s’agit d’une diminution de la concentration de sel (ou sodium Na) dans le sang, qui peut être la conséquence notamment d’un apport excessif d’eau.

Les impacts sanitaires indirects

L’augmentation de température a pour corollaire une augmentation des risques sanitaires indirects tels que :

Risques de noyades : en France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1 000 décès, dont environ 400 pendant la période estivale, ce qui en fait la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. L’enquête NOYADES, réalisée tous les 3 ans pendant l’été par Santé publique France, montre que le nombre quotidien de noyades accidentelles varie selon la température, avec davantage de noyades pendant les périodes de fortes chaleurs.

Durant l’été 2018, classé par Météo France comme le deuxième été le plus chaud depuis 1900, le nombre de noyades accidentelles estivales recensées par l’enquête NOYADES a été le plus important de l’ensemble des enquêtes, même si ces
noyades ont été moins fréquemment suivies de décès. Ainsi, 1 649 noyades accidentelles estivales ont été observées en 2018 contre une moyenne de 1 232 pour les six précédentes enquêtes de 2003 à 2015.

Au plus fort de la canicule de 2018, les effets cumulés liés aux jours et à la température ont produit un pic de 89 noyades observées le premier week-end d’août (5-6 août).

Dans le même sens, lors de la période de canicule du 6 au 13 août 2020, la surveillance des passages aux urgences via le réseau OSCOUR® montre une hausse des passages aux urgences pour noyades de 22 % par rapport à la même période de 2018 et 2019.

Augmentation des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires liées à la pollution atmosphérique, dont l’ozone : les températures élevées favorisent la production d’ozone, et ce polluant est particulièrement présent en été.
Les concentrations d’ozone sont ainsi plus importantes lors des journées chaudes et ensoleillées.

Des études menées dans 18 villes françaises ont montré que le risque de décès associé à l’ozone et aux particules fines était plus important les jours chauds. Il y a ainsi une synergie entre les effets des polluants et la température.

Consulter :

pdf Annexe instruction interministérielle gestion sanitaire vagues de (...) Téléchargement du pdf (257.5 ko)