Hantavirus et fièvre hémorragique à syndrome rénal (FHSR)

La fièvre hémorragique à syndrome rénal est une infection due à des hantavirus qui peut être contractée, en France, en inhalant des gouttelettes de salive ou d’urine en suspension dans l’air, ou des poussières d’excréments provenant de rongeurs sauvages infectés. Des précautions simples doivent être prises afin de diminuer le risque d’infection.

Devant une fièvre, accompagnée ou non de frissons, de céphalées, de douleurs musculaires ou dorsales, éventuellement de troubles de la vision, et survenant dans les deux mois suivant une activité en forêt, la manipulation de bois ou le nettoyage d’une pièce laissée longtemps inhabitée, il est important de consulter un médecin

Que sont les hantavirus ?

Les hantavirus sont des virus présents chez certains rongeurs, le campagnol roussâtre et accessoirement le mulot à collier, vivant dans les forêts et parfois, dans les bâtiments avoisinants. Ces rongeurs présentent une infection inapparente et excrètent le virus en grande quantité dans leurs urines, leurs selles ou leur salive.

Quatre différents types d’hantavirus, responsables de la transmission de maladies à l’homme, ont été isolés :

  1. En Europe (virus Puumala) et en Asie (virus Hantaan et Séoul) : les hantavirus dits « de l’Ancien Monde » qui entraînent des fièvres hémorragiques à syndrome rénal (FHSR)
  2. Aux Etats-Unis (et particulièrement dans l’Ouest) : les hantavirus dits « du nouveau monde » (virus Sin nombre) qui sont responsables de syndromes cardiopulmonaires à Hantavirus (HPS). Les premiers cas de HPS ont été décrits en 1993.

Comment peut-on être contaminé par un hantavirus ?

Les humains peuvent contracter une infection à hantavirus en inhalant des gouttelettes de salive ou d’urine en suspension dans l’air, ou des poussières d’excréments provenant de rongeurs sauvages infectés. La transmission peut également, mais beaucoup plus rarement, survenir lors d’un contact direct entre une matière contaminée et la peau non intacte (éraflée), ou encore, par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. En Europe, Il n’y a pas de transmission interhumaine (d’homme à homme).

Comment peut-on être contaminé par hantavirus ?

Les humains peuvent contracter une infection à hantavirus en inhalant des gouttelettes de salive ou d’urine en suspension dans l’air, ou des poussières d’excréments provenant de rongeurs sauvages infectés. La transmission peut également, mais beaucoup plus rarement, survenir lors d’un contact direct entre une matière contaminée et la peau non intacte (éraflée), ou encore, par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Il n’y a pas de transmission interhumaine (d’homme à homme).

Qu’est-ce que la fièvre hémorragique à syndrome rénal ?

La fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) est une hantavirose, c’est-à-dire une maladie due à des virus du genre hantavirus, essentiellement le virus Puumala en France.
La durée d’incubation moyenne de la maladie est de 15 jours, avec des extrêmes de une à six semaines. La maladie débute souvent par des symptômes ressemblant à ceux de la grippe : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, douleurs abdominales et/ou thoraciques, frissons…
Des troubles fugaces de la vision, de type « myopie aigüe » sont évocateurs de fièvre hémorragique à syndrome rénal. Des manifestations respiratoires discrètes peuvent être présentes dans un tiers des cas. La fièvre hémorragique avec syndrome rénal est une infection le plus souvent bénigne, parfois asymptomatique, mais qui peut, dans certains cas, entraîner des signes cliniques graves, notamment une atteinte rénale.

Comment diagnostiquer une fièvre hémorragique avec syndrome rénal ?

Devant une fièvre, accompagnée ou non de frissons, de céphalées, de douleurs musculaires ou dorsales, éventuellement de troubles de la vision, et survenant dans les deux mois suivant une activité en forêt ou la manipulation de bois ou le nettoyage d’une pièce laissée longtemps inhabitée, il est important de consulter un médecin en lui signalant cette activité ou ce contact possible avec un rongeur ou ses excrétions. Seul un bilan sanguin basé sur la recherche d’anticorps de type IgM et IgG par test ELISA permet de confirmer le diagnostic avec certitude.

Que peut-on faire pour éviter d’être contaminé ?

Des précautions simples doivent être prises afin de diminuer le risque d’infection :

 éviter les contacts directs avec les rongeurs, vivants ou morts, ou leurs excrétions ou leurs nids et porter au minimum des gants résistants et étanches en cas de manipulation de cadavres de rongeurs ;

 éviter de pénétrer dans des locaux fermés ou abandonnés en forêt ;

 limiter l’exposition aux poussières lors du nettoyage des locaux restés longtemps fermés ou inoccupés, susceptibles d’abriter ou d’avoir abrité des rongeurs : porter un masque, aérer et asperger d’eau (ou mieux, de désinfectant ou d’eau de javel) avant de nettoyer les sols. De préférence, utiliser l’aspirateur plutôt que le balai. Ne pas utiliser de jets d’eau à haute pression.

 lutter contre la présence de rongeurs :

  • dératiser les habitations situées en forêt ou en bordure de forêt, ainsi que dans les granges, caves, remises… Deux techniques de dératisation peuvent être utilisées : la nourriture empoisonnée pour campagnols et mulots (vendue dans les jardineries) à disposer en tas de 20 à 30 grammes le long des murs et à renouveler tant qu’ils sont consommés, et les pièges (tapettes classiques) appâtés avec un morceau de carotte. Quelle que soit la méthode employée, il est important de manipuler les cadavres et les appâts empoisonnés avec des gants de caoutchouc. Le mieux est ensuite de brûler les cadavres de rongeurs ou de les mettre dans un sac en plastique hermétiquement clos avant de les jeter à la poubelle.
  • empêcher l’accès des rongeurs dans les habitations ;
  • éviter de les attirer : protéger les aliments en les rendant inaccessibles aux rongeurs, éliminer les déchets en emballages hermétiques éliminer les abris utilisables par les rongeurs (stockage de bois…).

 Pour les personnes susceptibles d’être en contact avec des rongeurs ou leurs excrétions, il est nécessaire de respecter les règles d’hygiène suivantes :

  • Pour les travailleurs dans la nature : se laver les mains (eau et savon), systématiquement avant les repas, les pauses, et en fin de journée de travail ;
  • Laver toute plaie, savonner, puis rincer, désinfecter et recouvrir d’un pansement imperméable, avant de manipuler du bois ou de travailler la terre en bordure de forêt ;
  • Nettoyer régulièrement les vêtements de travail, gants, bottes.