L’hépatite C

L’hépatite C est une maladie infectieuse due à un virus (VHC) identifié en 1989 comme l’agent responsable de la plupart des hépatites appelées jusqu’alors "hépatites non-A non-B à transmission parentérale". Cette infection peut devenir chronique. La transmission du VHC résulte de la mise en contact du sang d’une personne infectée avec celui d’une personne non infectée, soit de manière directe ou indirecte (exemple matériel d’injection contaminé réutilisé).

Après la contamination, l’infection par le VHC est le plus souvent asymptomatique. Cette infection peut guérir spontanément sans traitement dans 20% à 40% des cas. Mais le plus souvent l’infection persiste (dans 60 à 80% des cas) et entraîne une hépatite chronique (charge virale VHC ou ARN VHC détectable dans le sang).

L’hépatite chronique peut évoluer après 20 à 30 ans vers une cirrhose du foie qui est responsable de décès par complications ou cancer du foie. Ainsi en France en 2001, on estimait le nombre annuel de décès imputables au VHC à plus de 2 600 (soit 4,5 décès pour 100 000 habitants). Parmi les personnes dont le décès était imputable au VHC, 95 % présentaient une cirrhose, 33 % un carcinome hépatocellulaire et 10% étaient co-infectées par le VIH. La consommation excessive d’alcool indiquait un âge au décès plus précoce.

pdf Prise en charge des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou (...) Téléchargement du pdf (5 Mio)

Prise en charge de l’hépatite C par les nouveaux antiviraux d’action directe (NAAD)

Le traitement de l’hépatite C repose sur les antiviraux à action directe (AAD), qui sont disponibles depuis 2014 et désormais recommandés pour l’ensemble des personnes infectées. Ils permettent la guérison pour plus de 95% des patients. La prise en charge doit néanmoins être globale et multidisciplinaire pour notamment prendre en charge les comorbidités (consommation d’alcool, surcharge pondérale, diabète…). Il est également important d’assurer un suivi à long terme vis-à-vis du risque de carcinome hépatocellulaire et du risque de réinfection, à ne pas négliger chez les patients particulièrement exposés au VHC.

 Consultez la fiche mémo "Hépatite C : prise en charge simplifiée chez l’adulte" (Haute Autorité de Santé - septembre 2019)

Site de référence

 Dossier "Hépatites virales" (Santé publique France)


Source :
Direction générale de la santé
Sous-direction de la Prévention des risques infectieux

Services experts hépatites
Direction générale de l’offre de soins
Sous-direction de la régulation de l’offre de soins

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