A quoi correspond la généralisation de la télésurveillance ?

La télésurveillance présente un potentiel décisif d’amélioration des prises en charge des patients (diminution des hospitalisations et des passages aux urgences), de réorganisation des parcours et des pratiques (optimisation des organisations de soin) et d’amélioration du confort de vie des patients. C’est pourquoi des mesures ont été prises pour permettre une prise en charge de la télésurveillance au-delà des expérimentations en cours.


Mise en place du droit commun de la télésurveillance : que dit la réglementation ?
  • L’article 36 de la loi de financement de la sécurité sociale 2022 définit les grands principes du modèle de droit commun de la télésurveillance.
  • Ces textes seront prochainement complétés par un arrêté (sera publié prochainement) portant l’inscription d’une activité de télésurveillance médicale sur la liste prévue à l’article L. 162- 52 du code de la sécurité sociale.
Opérateur et exploitant : qui fait quoi ?
Opérateur Exploitant / Industriel
Qui est ce ? un professionnel médical seul, une équipe pluri professionnelle libérale avec au mois un professionnel médical et où une structure (CH ; EMS ; CDS ; SISA) assurent le suivi médical du patient par télésurveillance.
(article L162-50 du Code de la sécurité Sociale)
Le fournisseur, fabriquant ou distributeur met le dispositif médical numérique (DMN) à disposition du patient.
(article L165-1-1-1 du Code de la sécurité Sociale )
Que doit il faire ? Déclarer son activité sur le site démarche simplifiées. Faire évoluer le DMN par la HAS (nouveau ou nom de marque ou l’inscrire sur la ligne générique.
Les forfaits opérateur et technique
Forfait opérateur Forfait technique
Rémunération du suivi médical par l’opérateur de TLSV

Qui ? opérateur déclaré à l’ARS

Pour :

- la mise en place / paramétrage du dispositif, formation du patient ;
 la vérification et filtrage des alertes
 accompagnement thérapeutique (délégation non médicale possible

Montants socles (mensuels)

Niveau 1 : 11€ (PCI)
Niveau 2 : 28€ (insuffisances cardiaque, respiratoire, rénale, diabète)
Rémunération du DMN (plus éventuellement le dispositif de collecte connecté associé)
Inscription en nom de marque ou sur ligne générique.

Qui ? exploitants et distributeurs au détail de DMN en lien avec les opérateurs

Pour l’utilisation du DMN : la collecte, l’analyse, et la transmission de données et émission d’alertes (description dans l’arrêté)

Montants socles dégressifs (mensuels)

Impact organisationnel : 50€
Impact clinique qualité de vie : 73,33€
Impact clinique morbidité : 82,50€
Impact clinique mortalité : 91,67€

Consultez l’arrêté tarifaire du 16 mai 2023

La suite d’une expérimentation

Le programme ETAPES (Expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) a été mis en place en 2014 pour encourager et soutenir financièrement le déploiement de projets de télésurveillance sur l’ensemble du territoire.

L’expérimentation ETAPES prend fin le 1er juillet 2023 avec la généralisation de la télésurveillance.

Ces expérimentations ont concerné 5 pathologies :

  • l’insuffisance cardiaque
  • l’insuffisance rénale
  • l’insuffisance respiratoire
  • le diabète
  • les prothèses cardiaques implantables.

Les conditions de mise en œuvre de ces expérimentations de télésurveillance ont été définies par des cahiers des charges qui ont été republiés en octobre 2018 conformément à l’article 54 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018.

docx Liste des solutions techniques ETAPES conformes au cadre réglementaire de la (...) Téléchargement du docx (31.4 ko)

Un rapport au parlement sur les expérimentations ETAPES

Ce rapport retrace les apports du programme en faveur du développement de la télémédecine. Il comprend des témoignages de professionnels impliqués et esquisse les évolutions à venir.

Jusqu’au 1er juillet 2023, une prise en charge de transition entre ETAPES et le droit commun est assurée, pour les patients déjà inclus comme pour les nouveaux patients dans les 5 indications concernées (diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, et prothèses cardiaques).
D’autres pathologie pourront à l’avenir être prises en charge après évaluation par la Haute autorité de santé.

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