La pratique avancée vise un double objectif : améliorer l’accès aux soins ainsi que la qualité des parcours des patients en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées.
En outre, la pratique avancée favorise la diversification de l’exercice des professionnels paramédicaux et débouche sur le développement des compétences vers un haut niveau de maîtrise. Le travail de l’infirmier en pratique avancée (IPA) sera donc pleinement reconnu.
Le communiqué de presse du 19 juillet 2018
Document de présentation projeté lors de l’atelier du salon « Santé-Innovation »
De quoi parle-t-on ?
Le conseil international des infirmiers (CII) indique que « l’infirmier-ère diplômé-e qui exerce en pratique avancée a acquis des connaissances théoriques, le savoir-faire aux prises de décisions complexes, de même que les compétences cliniques indispensables à la pratique avancée de sa profession. Les caractéristiques de cette pratique avancée sont déterminées par le contexte dans lequel l’infirmier-ère sera autorisé-e à exercer ».
Concrètement, le décret précise que la pratique avancée recouvre :
des activités d’orientation, d’éducation, de prévention ou de dépistage
des actes d’évaluation et de conclusion clinique, des actes techniques et des actes de surveillance clinique et paraclinique
des prescriptions de produits de santé non soumis à prescription médicale, des prescriptions d’examens complémentaires, des renouvellements ou adaptations de prescriptions médicales.
Dans quel cadre ?
Demain, les IPA pourront exercer :
en ambulatoire :
au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin (par exemple en maison ou centre de santé) ou de l’équipe de soins d’un centre médical du service de santé des armées coordonnée par un médecin des armées
en assistance d’un médecin spécialiste, hors soins primaires
en établissement de santé, en établissement médico-social ou dans un hôpital des armées, au sein d’une équipe de soins coordonnée par un médecin.
Concrètement ?
L’IPA exercera dans une forme innovante de travail interprofessionnel. En acquérant des compétences relevant du champ médical, il suivra des patients qui lui auront été confiés par un médecin, avec son accord et celui des patients. Il verra régulièrement ceux-ci pour le suivi de leurs pathologies, en fonction des conditions prévues par l’équipe.
L’IPA discutera du cas des patients lors des temps d’échange, de coordination et de concertation réguliers organisés avec l’équipe. Il reviendra vers le médecin lorsque les limites de son champ de compétences seront atteintes ou lorsqu’il repèrera une dégradation de l’état de santé d’un patient.
5 domaines d’intervention sont définis :
les pathologies chroniques stabilisées et les polypathologies courantes en soins primaires
l’oncologie et l’hémato-oncologie
la maladie rénale chronique, la dialyse, la transplantation rénale
la psychiatrie et la santé mentale
les urgences.
Grâce à la pratique avancée, l’IPA renforcera :
son analyse, plus fine et plus précise
sa méthodologie, plus rigoureuse
son autonomie
sa pratique, qui mobilisera plus d’outils
ses choix, davantage argumentés vis-à-vis du médecin
Quelle formation ?
Un IPA sera un infirmier expérimenté, d’au minimum 3 ans d’exercice, ayant obtenu son diplôme d’Etat d’IPA précisant la mention choisie et reconnu au grade universitaire de master. Afin d’exercer dans le ou les domaines d’intervention définis, l’IPA devra avoir validé le ou les mentions correspondantes.
La formation sera organisée autour d’une 1ère année de tronc commun permettant de poser les bases de l’exercice infirmier en pratique avancée et d’une 2ème année centrée sur les enseignements en lien avec la mention choisie.
Qui contacter ?
Qui contacter sur la politique nationale : la direction générale de l’offre de soins (DGOS) : DGOS-RH2@sante.gouv.fr
Les textes
Décret n° 2019-835 du 12 août 2019 relatif à l’exercice infirmier en pratique avancée et à sa prise en charge par l’assurance maladie
Décret n° 2019-836 du 12 août 2019 relatif au diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée mention psychiatrie et santé mentale
Décret n° 2018-633 du 18 juillet 2018 relatif au diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Décret n° 2018-629 du 18 juillet 2018 relatif à l’exercice infirmier en pratique avancée
Arrêté du 12 août 2019 relatif à l’enregistrement des infirmiers en pratique avancée auprès de l’ordre des infirmiers
Arrêté du 12 août 2019 modifiant les annexes de l’arrêté du 18 juillet 2018 fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avancée en application de l’article R. 4301-3 du code de la santé publique
Arrêté du 12 août 2019 modifiant l’arrêté du 18 juillet 2018 relatif au régime des études en vue du diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Arrêté du 18 juillet 2018 fixant la liste des pathologies chroniques stabilisées prévue à l’article R. 4301-2 du code de santé publique
Arrêté du 18 juillet 2018 fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avancée en application de l’article R. 4301-3 du code de santé publique
Arrêté du 18 juillet 2018 relatif au régime des études en vue du diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Décret du 25 octobre 2021 relatif à l’exercice en pratique avancée de la profession d’infirmiers, dans le domaine d’intervention des urgences
Source :
Direction générale de l’offre de soins (DGOS)
Sous-direction des ressources humaines du système de santé (RH2S)
Bureau Exercice, déontologie et formations continues (RH2)
14 avenue Duquesne 75350 Paris 07 SP
Courriel : DGOS-RH2[@]sante.gouv.fr