Le porteur du projet
Coordonnées de la structure :
Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie de la Martinique
ARS-Martinique
Centre d’Affaires "AGORA 1"
Zac de l’Etang Z’Abricot - Pointe des Grives
Fort de France - CS80656 97263
Type de la structure :
CRSA
Coordonnées du contact
RAMIN Annie
Qualité : Présidente
Téléphone professionnel : 0696452082
Courriel : aramin@orange.fr
Fax :
Le contexte
L’origine
Les évolutions démographiques qui nous ont été présentées nous ont amenés à retenir ce thème des "Enjeux du Vieillissement de la Population à la Martinique" et le Débat Public comme processus de dialogue, d’échange de points de vue et d’arguments, de partage et de proposition.
La finalité
Dans cette démarche, il s’agit d’avoir accès à une information suffisamment large et compréhensible pour éclairer les avis, fournir les clés de la réflexion et de la discussion, échanger avec l’ensemble des acteurs concernés par la problématique du vieillissement de la population, placer le débat sur le terrain de l’intérêt général, favoriser l’argumentation et même l’expression de différends voire de contradictions. C’est s’essayer à effectuer un véritable exercice de démocratie sanitaire.
La description du dispositif
Il nous a semblé que cette question du vieillissement qui touche à la composition même de notre population, à l’organisation de notre société, aux valeurs qui l’ont jusqu’à lors soutenue, à l’avenir même de notre région devait être retenue et débattue.
Elle avait d’ailleurs été abordée à l’occasion du débat national sur la dépendance.
Les chiffres annoncés sont frappants :
– En 2007, les moins de 20 ans représentaient 28 % de la population, les plus de 60 ans 19 %, les plus de 80 ans 4 % ;
– En 2040, les moins de 20 ans ne seront plus que 20% mais les plus de 60 ans représenteront 40 % de notre population et les plus de 80 ans 12 %.
De plus jeune département français dans les années 50, la Martinique sera l’un des plus vieux à partir de 2040.
Le défi pour la Martinique sera donc de gérer les conséquences de ce vieillissement :
– adaptation psychologique ?
– réduction de la population active et de la main-d’œuvre disponible ?
– construction et répartition d’infrastructures d’accueil et/ou spécialisées ?
– financement de l’aide sociale, des services à la personne et du maintien à domicile ?
– couverture médicale et médicosociale adaptée ?
– effritement de la solidarité et accroissement des inégalités… ?
Les acteurs
A l’origine du projet il y a deux ans, la Présidente de la CRSA et la Référente du Département Démocratie Sanitaire.
Puis le bureau de la Commission Permanente composé des Présidents et Vices Présidents, des Commissions Spécialisées, la Présidente de la CRSA, des personnes qualifiées et la Référente de l’Unité Démocratie Sanitaire.
Un Conseil Scientifique et un Copil élargi aux directions métiers de l’ARS ont été constitués.
Les axes prioritaires :
Renforcer et préserver l’accès à la santé y compris à la prévention pour tous, notamment par une information adaptée aux personnes vulnérables, fragiles (mineurs, majeurs protégés, personnes en perte d’autonomie, personnes souffrant de troubles psychiques, personnes déficientes intellectuelle…), étrangers, personnes placées sous main de justice.
La réalisation
La mise en oeuvre
Le thème particulièrement vaste des " Enjeux du vieillissement de la Population à la Martinique " touche à la santé, au social, à l’économie mais aussi à l’éthique. Il était donc important de connaître l’état de santé physique et psychique de la population âgée et d’étudier l’impact social, économique et sanitaire du vieillissement, par exemple l’impact du vieillissement de la population sur l’activité hospitalière en comparaison avec d’autres pays.
Le questionnement retenu a pris en compte :
– le parcours santé dans sa dimension de prévention ;
– le parcours de soins notamment les conditions de l’égalité de l’accès aux soins ;
– le parcours de vie dans sa dimension sociale et en particulier la vie au quotidien de la Personne agée, la lutte contre la vulnérabilité, les réponses face aux situations d’urgence…
95 % des personnes âgées vivent, vivront, souhaitent vivre à leur domicile. Le regard du sociologue sur la représentation de la vie à domicile a été très appréciée mais aussi les constats, les propositions pratiques, les expériences et le bilan de programmes d’actions locales ont capté toute l’attention du public lorsqu’il s’est agit notamment des dispositifs d’amélioration de l’habitat. Architecte, délégués aux affaires sociales à la politique de ville et du logement, entreprises prestataires de services à la personne, associations se sont complétés pour éclairer techniquement. Les besoins de la population sont donc entrain de changer radicalement, les priorités ne sont plus et ne seront plus les mêmes.
Enfin contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que des aspects négatifs dans le vieillissement constaté, loin de la, et nous devons réfléchir à présenter et valoriser ses aspects positifs…
Des informations de qualité ont été données sur l’apport des retraités dans l’économie, par exemple.
Il nous faut mobiliser, faire connaitre, promouvoir et soutenir les réponses aux questions cruciales qui se posent, proposer aux niveaux politiques adéquates des solutions pratiques tant pour les personnes âgées que les actifs, suivre les réalisations entreprises et les améliorations constatées dans le sort de cette partie de la population qui n’est pas toujours très enviable.
Le calendrier
Projet initié en :
2011
Projet mis en œuvre en :
2013
Comment et combien ?
600 invitations lancées ; 720 personnes ont souhaité y participer ; 500 personnes présentes toute la journée (deux salles louées combles) pour une capacité d’accueil de 262 et 212 places soit 474 places.
1° mobilisation du bureau de la Commission Permanente ;
2° organisation générale portée par la Référente Unité Démocratie Sanitaire, la Présidente de la CRSA, la Secrétaire à temps partiel et des membres des Commissions Spécialisées ;
3° contribution de certains agents de l’ARS à l’accueil du public tout au long de la journée du DP
4° Coût total environ 65 000 Euros (location de deux salles de conférences équipées ; personnels d’accueil, technique et de sécurité ; prestations de communication, frais d’imprimerie ;
Gestion des invitations et matériel de congressistes ; frais de restauration…).
La communication
– information des instances ;
– 600 invitations adressées (voie postale et e-mails, relances téléphoniques) ;
– plan de communication radios locales, presse écrite, interview (radios, TV, journaux…) ;
– mise en ligne site CRSA et ARS ;
– reportages sur la journée.
Et après
Les résultats
Le Conseil Scientifique est convoqué le 30 octobre 2013. Il lui appartiendra de valider les suites à donner au DP, la finalisation de la synthèse des travaux est en cours. Un plan de communication ciblé sera proposé. Une remontée d’information à la Ministre, l’ARS, les Collectivités territoriales, la Caisse Générale de Sécurité Sociale, aux acteurs de santé est prévu courant novembre.
Ce plan de communication valorisera notamment :
– les informations et propositions sur l’amélioration de l’habitat, les recommandations en matière d’éthique et de bientraitance ;
– la réactualisation des suggestions sur la prescription médicamenteuse de la personne âgée (actes Forum CRSA de décembre 2012) ;
– les dispositifs de lutte contre la vulnérabilité, les aides à la personne âgée…
Évaluation et suivi
Le public a rempli et remis massivement le questionnaire d’évaluation à chaud de la manifestation. Il est prévu que la réflexion se poursuivre au sein du Conseil Scientifique et des Commissions Spécialisées pour aboutir à la proposition d’indicateurs destinés au suivi des réalisations entreprises et des améliorations constatées en ces domaines.
Quelques conseils et témoignages
Un Débat Public est un exercice concret de démocratie sanitaire. Son organisation est lourde, minutieuse, chronophage et onéreuse.
Il a besoin d’un cadre méthodologique rigoureux, annoncé.
Le choix du thème est important. Il doit être partagé par l’ensemble des acteurs institutionnels concernés.
Il nécessite une phase de maturation et de préparation pour impliquer l’ensemble des membres de la CRSA (toutes les commissions) et s’assurer de partenariats motivés.
Il suppose le partage de valeurs sures, telles la liberté d’expression (points de vue et argumentaires contradictoires admis), le respect de l’autre, le sens de la responsabilité et de l’intérêt général, la reconnaissance et la valorisation des acteurs, l’esprit de solidarité.
L’organisation d’un Débat Public requiert un accompagnement administratif facilitateur et un financement estimé et provisionné.¨
Pour une région comme la Martinique, la prévision de 1 à 2 débats par mandat semble raisonnable avec, par ailleurs, la programmation d’autres espaces d’échanges et de propositions comme les forums, colloques ou autres séminaires.