La France s’est dotée d’une stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 pour promouvoir une approche globale de la santé sexuelle et reproductive, avec des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) et les infections sexuellement transmissibles (IST). Son objectif rejoint celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ONUSIDA : éradiquer l’épidémie d’infection par le VIH d’ici 2030.
La stratégie nationale de santé sexuelle vise à ce que :
- 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut,
- 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité aient accès aux traitements,
- 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
Un dépistage gratuit et sans ordonnance
Si on ne guérit pas encore de l’infection par le VIH, les avancées thérapeutiques permettent de contrôler la multiplication du virus à l’intérieur de l’organisme jusqu’à ce qu’il devienne indétectable et intransmissible, mais aussi d’augmenter son espérance de vie et sa qualité de vie.
On considère que près de 13 % des personnes porteuses du VIH (24 000 personnes) en France ignorent leur statut sérologique.
Le dépistage est un pilier indispensable de la prévention du VIH à côté de l’utilisation du préservatif, le seul moyen pour se protéger de l’ensemble des IST, de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et du traitement post-exposition (TPE).
Se faire dépister permet de connaître son statut sérologique et d’entamer un traitement le plus rapidement possible.
Depuis le 1er janvier 2022, il est possible de réaliser un dépistage du VIH pris en charge à 100% par l’Assurance maladie (sans avance de frais), sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires de biologie médicale de France. Ce dispositif intitulé Dépistage VIHTest permet de simplifier le parcours et facilite l’accès au dépistage sur l’ensemble du territoire. Il complète le dépistage sur prescription.
« La prévention doit se faire dans nos lieux du quotidien, pour que chacun puisse et ose en franchir la porte. »
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention
Il existe également d’autres méthodes :
- Le TROD VIH (ou test rapide d’orientation diagnostique) permet de détecter la présence des anticorps du VIH dans le sang avec un résultat obtenu en moins de 30 minutes. Il est réalisé le plus souvent sur une goutte de sang prélevée au bout du doigt.
- L’autotest VIH : disponible sans ordonnance en pharmacie, l’autotest détecte les anticorps grâce à quelques gouttes de sang prélevées au bout du doigt grâce à un autopiqueur. Il peut être réalisé à domicile et donne un résultat en moins de 30 minutes.
Pour un dépistage gratuit, anonyme et sans prescription, il est possible de se rendre :
- Dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des IST (CeGIDD) ;
- Dans un centre de santé sexuelle (CSS), ex-centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF).
Il est également possible de se rendre chez un médecin qui pourra prescrire une sérologie VIH.
Le VIH ou virus de l’immunodéficience humaine est un virus humain sexuellement transmissible qui affaiblit le système immunitaire et, en l’absence de traitement, est responsable du sida. Le sida est l’étape la plus avancée de l’infection par le VIH.
Une stratégie de prévention combinée
La stratégie de prévention combinée du VIH, dans une approche globale de santé sexuelle, permet d’adapter la prévention pour chaque personne, à un moment, un besoin ou une situation afin de réduire l’exposition aux IST, dont le VIH.
Cette stratégie combine plusieurs outils et/ou dispositifs accessibles à tous :
- Le préservatif est le seul moyen de prévention de l’ensemble des IST, y-compris du VIH. Depuis le 1er janvier 2023, il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans avance de frais et sans ordonnance pour tous jeunes de moins de 26 ans en pharmacie. Pour toutes personnes de plus de 25 ans, il est possible de s’en faire prescrire par tous médecins (il est pris en charge à 60 % par l’Assurance maladie). Il est également possible de s’en procurer en CeGIDD ou auprès d’associations.
- - La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un moyen de prévention du VIH reposant sur la prise d’un médicament par une personne non infectée par le VIH exposée au risque d’infection. Tous les médecins, en ville comme à l’hôpital, peuvent prescrire et initier ce traitement. La France a été le premier pays européen à autoriser et prendre en charge financièrement à 100 % la PrEP.
- Le traitement post exposition (TPE) est un traitement d’urgence préventif pouvant réduire fortement les risques de transmission du VIH après une exposition au risque. Il est disponible dans les services d’urgence des hôpitaux et centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
- Le traitement comme prévention de la transmission (TasP pour Treatment as Prevention) permet, si le traitement pris par la personne infectée par le VIH est efficace et correctement suivi, de rendre indétectable la charge virale et de réduire considérablement le risque de transmission à son partenaire.
Plus le VIH est détecté tôt, plus le diagnostic est précoce et la prise en charge adaptée.
6,5 millions de sérologies VIH réalisées par les laboratoires d’analyses médicales en 2022
4 230 à 5 740 personnes ont découvert leur séropositivité en 2022
43 % des infections découvertes en 2022 à un stade tardif de l’infection
Pour en savoir plus :
Informer sur le VIH/Sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST)
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Consulter le site de Sida Info Service ou contactez le Numéro vert : 0 800 840 800