Journée mondiale de prévention du suicide : Aurélien Rousseau souhaite sensibiliser à la prévention du suicide et rappelle les dispositifs déployés dans la stratégie nationale de lutte contre les suicides.

À l’occasion du 10 septembre, journée mondiale de la prévention du suicide, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, rappelle l’importance de cet enjeu majeur de santé publique.

Le suicide est un phénomène complexe qui résulte de l’interaction de nombreux facteurs (biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux) de mieux en mieux connus.

Malgré une baisse significative du taux de décès par suicide ces 20 dernières années, les chiffres [1] restent préoccupants et reflètent une souffrance majeure chez de nombreux Français.
La Stratégie nationale de prévention du suicide est un ensemble cohérent d’initiatives et de dispositifs innovants mis en place au plus près des personnes à risque et de leurs proches. Ces actions permettent d’apporter une aide concrète aux personnes en souffrance, mais aussi de former et d’outiller les intervenants, professionnels ou bénévoles, et de mieux étudier et comprendre les facteurs de risques. Elles sont coordonnées au niveau national par le ministère de la Santé et de la Prévention, et pilotées par les agences régionales de santé dans les territoires.

Cette journée est l’occasion de rappeler ce qui constitue le socle d’une action résolue pour prévenir le suicide : informer, repérer plus tôt, maintenir le lien et renforcer l’offre de soin et de prise en charge des personnes à risque suicidaire. Cette action passe aussi par l’engagement citoyen des bénévoles, que je salue, qui participent à l’effort collectif de prévention du suicide. Ils agissent au quotidien pour soutenir les personnes en souffrance psychique, dans le cadre d’une ligne d’écoute, de maraudes à la rencontre des plus démunis, ou bien encore en tant que secouriste en santé mentale. Aujourd’hui, plus de 70 000 secouristes en santé mentale ont été formés et sont prêts à apporter une première aide. Nous pouvons – et devons - tous être acteurs de la santé mentale.
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention

Les actions et les dispositifs existent, sont efficaces et l’effort doit être poursuivi.
La stratégie nationale de prévention du suicide se compose d’actions coordonnées et mises en œuvre au plus près des personnes à risque suicidaire :

  • Le maintien du contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide : le dispositif VigilanS de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide, a désormais prouvé son efficacité avec un risque de réitération suicidaire réduit de près de 40%. On compte actuellement 32 centres VigilanS qui couvrent l’ensemble des régions françaises, y compris les territoires d’outre-mer (Océan Indien, Antilles, Guyane).
  • Des formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crisse auprès des personnes en crise suicidaire. Ces formations rénovées en 2019, avec des contenus adaptés aux rôles et compétences des personnes formées, depuis les citoyens volontaires « sentinelles en prévention du suicide » jusqu’aux professionnels de santé, ont pour objectif de créer des réseaux de personnes ressources dans chaque région.
  • Des actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire, notamment grâce au programme PAPAGENO. Les personnes exposées directement ou indirectement à un événement suicidaire sont plus à risque d’avoir des idées suicidaires, ou même de passer à l’acte. Au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait par 2 à 4 le risque de geste suicidaire. L’identification des endroits à risque (hot-spots suicidaires) pour permettre des mises en sécurité de ces lieux et la formation des journalistes et intervenants dans les médias, pour faire du traitement médiatique d’un suicide une occasion de prévention, sont des exemples d’actions mises en œuvre.
  • La mise en place depuis le 1er octobre 2021 du 3114, le numéro national de prévention du suicide, est gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire (métropole et Outre-Mer). Ce numéro d’appel permet d’apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire, à l’entourage des personnes à risque suicidaire, aux endeuillés par suicide, et aux professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés.

Le 3114, c’est déjà 15 centres répondants en région, constitués de professionnels hospitaliers spécifiquement formés (infirmiers et psychologues) placés sous la supervision d’un psychiatre. Depuis son ouverture, le 3114 a reçu près de 400 000 appels cumulés soit en moyenne, 20 000 appels par mois.

Pour plus d’informations :

Ministère de la Santé et de la Prévention
Numéro national de prévention du suicide : 3114


Contact presse :
Ministère de la Santé et de la Prévention
Cabinet de M. Aurélien Rousseau
Tél : 01 40 56 60 60
Mél :sec.presse.cabsante@sante.gouv.fr

[1Bien que le taux de suicide ait baissé significativement depuis 20 ans, après prise en compte d’une sous-déclaration des gestes, on estime que surviennent chaque année en France près de 10 000 décès et 200 000 tentatives de suicide.