Discours d’Aurélien Rousseau aux 18e Assises nationales hospitalo universitaires : « Quel modèle hospitalo-universitaire demain ? »

Jeudi 14 décembre 2023 – Palais des Congrès de Versailles

Seul le prononcé fait foi

Madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
Mesdames et Messieurs les présidents de conférence organisateurs des assises hospitalo-universitaires,
Monsieur le Président de la Conférence des Doyens de médecine, Pr Benoît Veber, chef de file de cette organisation pour 2023,
Monsieur le Président de la Conférence des directeurs généraux de CHU, Philippe El Sair,
Monsieur le Président de la Conférence des Présidents de CME de CHU, Pr. Rémi Salomon,
Monsieur le Président de la Conférence des doyens des facultés de pharmacie, Pr. Vincent Lisowski,
Monsieur le Président de la Conférence des doyens des facultés d’odontologie, Pr. Vianney Descroix,
Madame la Présidente de la Conférence nationale des enseignants de maïeutique, Fabienne Darcet,
Monsieur le Président de France universités, Pr. Guillaume Gelle,
Mesdames et Messieurs les directeurs généraux, Présidents de CME et doyens,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,
Chers amis,

Le modèle HU de 1958 est un héritage structurant qu’il faut moderniser, redynamiser et projeter dans l’avenir

Au pays de Pasteur et de Curie, nous avons, en France, un devoir d’excellence dans les domaines de la médecine et de la recherche scientifique, dont les CHU sont l’incarnation.

C’est pour cela qu’il était particulièrement important pour moi d’être parmi vous aujourd’hui pour ces Assises, qui sont, chaque année, un moment fort pour la communauté HU.

Nous ne le savons tous. Les CHU ne sont pas épargnés par la crise (crise de recrutement, fermeture de lits…) et comme tous les établissements de santé, le tribut payé en termes d’activité empêchée est très pesant pour les professionnels et oblige à recomposer en permanence les organisations.

Cette exposition à la crise est encore plus aigüe pour les CHU, au sens où ce sont ces mêmes CHU qui sont sollicités par les centres hospitaliers généraux pour sécuriser les fonctionnements de certains service au point parfois de fragiliser les activités de recours et de référence.

Et ce sont encore ces mêmes CHU qui voient l’exercice de leurs missions altéré par la fragilisation du vivier des candidats aux fonctions HU et la prédominance du soin sur les missions de recherche et de formation, dans un contexte de mutation accélérée des exigences et des défis à relever. Ce n’est donc pas une crise que les CHU doivent gérer, mais trois crises qui s’emboîtent et s’additionnent.

Et pourtant malgré ces crises, malgré les doutes que légitimement certains d’entre vous ressentent, à voir votre communauté ici rassemblée, ce que je ressens en premier lieu, comme ministre de la Santé et de la Prévention, c’est tout d’abord une immense fierté.

Fierté que nous ayons un France un réseau exhaustif, puissant et tout à fait unique de 31 structures hospitalo-universitaires, rassemblant à travers le pays le meilleur de la médecine, et ce que notre université a de meilleur en termes de recherche et de formation, au service de notre santé.

Une fierté qui implique de hautes exigences, que nous devons nous imposer, afin d’être à la hauteur des ambitions d’un modèle qui entend faire rayonner « le modèle CHU », y compris au-delà de nos frontières.


Dans l’ouvrage qu’il a consacré à la « vocation française » de son grand-père, Patrice Debré nous livre une phrase qu’on lui aurait confiée, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire des premiers CHU parisiens de Saint-Antoine et de la Pitié-Salpêtrière :

« La réforme hospitalo-universitaire de 1958, c’est comme la Constitution de la France, elle est suffisamment robuste pour être encore irremplaçable un demi-siècle plus tard [1].  »

Si je me permets de reprendre à mon compte cette comparaison, c’est qu’elle me paraît extrêmement judicieuse.

Car, comme la loi fondamentale d’octobre 1958 est le socle institutionnel sur lequel repose notre démocratie, les ordonnances de décembre 1958 ont instauré un modèle hospitalo-universitaire français, unique au monde, et qui reste aujourd’hui tout à fait structurant.

Et, comme notre Constitution est un texte vivant, qui dure car il évolue sans cesse pour prendre en compte des enjeux nouveaux, le modèle HU est également un modèle d’avenir, qui puisera dans sa singularité et la robustesse de ses fondations, la capacité de se transformer pour faire face aux défis nouveaux qui s’imposent, et saisir toutes les opportunités d’un progrès médical, technologique et scientifique qui s’accélère sans cesse.

Car si je partage avec vous la conviction de la pertinence de l’esprit et des fondamentaux de la réforme Debré - qui ont permis de hisser la médecine et la recherche française au plus haut niveau, force est de constater que le contexte mondial et sociétal est radicalement différent de celui dans lequel elle avait été conçue. Plusieurs rapports [2] ont fait état d’un certain « essoufflement », qui appelle des réponses fortes.

C’est tout le sens la question que vous avez choisie de vous donner pour thème, à l’occasion de ces 18e assises nationales hospitalo-universitaires : « Quel modèle pour demain ? »

Question à laquelle nous travaillons ensemble, pour construire une réponse ambitieuse et durable.

Car oui, je pense que c’est important de le rappeler : tout autant que vous je suis attaché au modèle HU, et, surtout je crois en l’excellence de ce modèle, fondé sur la complémentarité entre ses trois missions de soins, de formation et de recherche.

Je suis convaincu que l’enseignement, le recherche et l’innovation sont nécessaires au rebond de l’hospitalisation publique.

Je suis convaincu que l’enseignement et la recherche portés par les CHU sont essentiels pour orienter et appuyer nos politiques de santé publique, et notamment de prévention.

Et je suis convaincu que les CHU sont des acteurs clefs des mutations à l’œuvre dans l’organisation territoriale de la santé et dans notre stratégie nationale de recherche biomédicale – j’y reviendrai.

J’en veux pour preuve l’aboutissement récent de deux mesures, portant deux sujets importants, tant d’un point de vue pratique que symbolique, que j’ai eu à cœur de porter personnellement, dès mon arrivée au ministère de la Santé et de la Prévention.

Je pense bien sûr ici la prise en compte des émoluments hospitaliers dans le calcul de la retraite des HU titulaires, MCU-PH et PU-PH.

Si je me réjouis que cette réforme puisse entrer en vigueur dès 2024, je ne la qualifierai pas en tant que tel de « progrès ». Car ce n’est là rien de plus que la juste reconnaissance sociale de l’exercice médical des HU, et la correction d’une anomalie historique de plus de 65 ans. Nous accompagnerons la réforme, pour que celle-ci puisse pleinement produire ses effets et améliorer le niveau de remplacement des professionnels HU lorsque ceux-ci liquident leurs droits à retraite, y compris pour ceux qui sont en deuxième partie ou troisième partie de carrière.

J’ai entendu des craintes, et nous devons renouveler nos explications comme nous devrons démontrer notre capacité à répondre aux différentes situations rencontrées.

C’est dans ce même état d’éprit que je mentionnerai la confirmation de l’engagement Ségur d’une augmentation de 50 millions d’euros par an de la MERRI dotation socle.

Il était pour moi impératif de respecter la mise en œuvre d’une décision correspondant à une demande légitime et de longue date de la communauté hospitalière, et d’honorer l’engagement pris en 2020 devant les acteurs de santé et la représentation nationale.

Il faut voir ces deux mesures comme un préalable, que j’ai tenu à mettre en place rapidement, pour un travail de plus longue haleine que je veux mener avec vous.

L’enjeu est de renouer, à notre époque, avec la promesse d’excellence de la réforme DEBRE, et de mobiliser pour cela tous les atouts incontestables de notre recherche, de notre médecine et de notre capacité de formation.

Et je pense qu’aujourd’hui, nous avons un certain « alignement des planètes » : avec à la fois une dynamique collective des communautés hospitalo-universitaires que je tiens à saluer, et la volonté politique de réussir la redynamisation du modèle HU, pour le moderniser et le projeter dans l’avenir, afin que les CHU continuent d’être les « vaisseaux amiraux » de la transformation de notre système de santé.

Un « alignement des planètes » pour donner un nouvel élan au modèle HU

Mesdames et Messieurs, j’ai eu l’occasion de rencontrer les membres de vos conférences au cours des dernières semaines.

Et, au-delà du caractère extrême constructif de chacun de ces rendez-vous, j’ai pu constater qu’il existe entre vous une réelle identité de vue, non seulement devant les constats, lucides et nuancés que vous dressez, comme sur les problématiques que vous partagez, mais également sur la manière d’y répondre.

J’en veux pour preuve la pertinence des propositions issues de votre plateforme commune, qui sont à la fois ambitieuses, adaptées et réalistes.

Une coalition exemplaire, qui vous permet d’être une force de proposition conjointe, à laquelle j’ai déjà pu apporter mon soutien, alors même que ces sujets sont au cœur des priorités de l’action du Gouvernement.

Je pense bien sûr au mouvement important de réforme de la gouvernance et de de notre stratégie nationale de recherche biomédicale.

La recherche publique française, son excellence, son attractivité font partie des projets structurants de l’action menée sous l’égide du président de la République, avec des investissements majeurs, permis par le Plan France 2030 et la loi de programmation sur la recherche ; qui nourrissent une énergie réformatrice qui a permis d’engager une vaste transformation du rôle et des missions des grands organismes nationaux de recherche, au premier rang desquels l’Inserm.

Une transformation adossée à une mission que nous avons confiée, avec Sylvie Retailleau et Roland Lescure à Anne-Marie Armanteras et Manuel Tunon de Lara, que je remercie pour leur engagement essentiel dans la définition d’un cadre ambitieux pour les transformations à venir concernant : la programmation et le financement de la recherche biomédicale ; la définition d’une véritable politique de site ; et la simplification des conditions de recherche. Ce dernier point est essentiel pour continuer d’attirer les meilleurs talents venus du monde entier.

Dans les orientations de cette mission comme dans ses applications concrètes, je veillerai à ce que nous construisions avec vous la place des CHU dans cette nouvelle Agence de programme qui doit voir le jour, comme dans le paysage de la recherche biomédicale française, dont vous resterez, plus que jamais, des piliers autant que des pivots.
En effet, depuis plus de 60 ans, les CHU sont des acteurs majeurs de la recherche médicale, des lieux privilégiés d’interface entre les soins aux malades et la recherche fondamentale, débouchant sur une recherche clinique translationnelle internationalement reconnue.

Avec un volume de publication en constante hausse (+46% entre 2011 et 2020) vous représentez aujourd’hui près de 60% des publications dans le domaine biomédical [3].

Votre place n’est plus à prouver, elle est à conforter.

Je vous réaffirme ainsi qu’une attention particulière sera portée au positionnement de l’Inserm, comme de l’ensemble des acteurs de la recherche biomédicale, dans les interactions de chacun et dans leurs missions respectives.

L’annonce de la création d’une stratégie d’accélération dédiée à la recherche sur la prévention s’inscrit bien dans cette ambition.

Je pense également à la formation, qui est l’une des briques les plus importantes de ma feuille de route de ministre de la Santé et de la Prévention.

Le déploiement simultané des réformes de premier, deuxième et troisième cycle des études médicales est particulièrement exigeant, et je m’engage à mobiliser mon ministère pour passer les prochaines échéances. Je pense notamment à l’examen validant des ECOS, sur lequel vous avez porté mon attention.

Alors qu’il y a un vrai enjeu à former plus de médecins, mais aussi de professionnels de santé et de paramédicaux, le nombre d’étudiants dans les CHU augmente chaque année.

Je pense au sujet de la formation dans les disciplines pharmaceutiques, afin de faire face aux enjeux de la démographie, et de faciliter la mise en place des réformes souhaitées depuis longtemps, en particulier la place des étudiants de troisième cycle.

Je pense aux enjeux de la formation en odontologie, avec notamment le nécessaire déploiement des nouvelles facultés.

Je pense également à l’évolution de la formation de sage-femme, à la poursuite de son adaptation aux transformations profondes de la profession, en particulier en réussissant la mise en œuvre de la sixième année.

Sans oublier le développement de la pratique avancée, des plateformes de simulation en santé, qui se renforcent sans cesse, et qui sont d’ailleurs l’une des composantes majeures des nouveaux déterminants de l’attractivité des métiers de santé, qu’il nous faut absolument saisir. Aussi bien pour fidéliser nos forces vives, que pour inciter les jeunes à être toujours plus nombreux à les rejoindre.

Tout cela, Mesdames et Messieurs, me fait dire que nous avons tout pour réussir  : les moyens, la volonté politique, et une dynamique de coalition vertueuse, qui anime une communauté HU qui prend son destin en main.

La plateforme de proposition commune des trois conférences : « un pied d’appui » et une vraie opportunité pour relancer le modèle HU

J’évoquais à l’instant les nouveaux déterminants de l’attractivité, en particulier chez les jeunes HU qui n’entendent plus exercer leur métier comme autrefois, et c’est tout à fait légitime.
Vous avez parfaitement saisi cet enjeu, qui se reflète dans les trois axes de votre plateforme de propositions :

  • Axe n°1 : Adapter les conditions d’exercice aux attentes des plus jeunes.
  • Axe n°2 : Moderniser et revaloriser les statuts des HU.
  • Axe n°3 : Préserver le temps d’enseignement et de recherche.

Je ne reviendrai pas dans le détail des chacune des propositions, qui, je le répète, m’ont toutes semblé pertinentes, et qu’il convient désormais d’approfondir ensemble.

Je considère à cet égard que nous devons aller au bout des mesures annoncées lors des accords du Ségur et de son volet attractivité des personnels hospitalo-universitaires.

Je citerais notamment, parmi vos propositions, la mesure qui concerne la contractualisation par service de l’exercice des trois missions HU, c’est-à-dire au sein de l’équipe, puis en fonction de chaque hospitalo-universitaire.
Car cette évolution me semble particulièrement emblématique de l’esprit de ce que nous voulons construire ensemble :

Elle répond d’abord aux aspirations des jeunes HU, en leur permettant d’adapter leur carrière au fil des évènements de leur vie et de l’évolution de leurs projets personnels et professionnels ;

Elle repose sur une dynamique collective au niveau du service, échelon clef que nous voulons renforcer ;

Elle permet enfin de donner une cohérence globale inter-équipes aux missions de soins d’enseignement et de recherche au niveau du CHU comme de l’UFR.

Il convient encore de préciser le portage juridique et managérial de cette évolution, mais, je vous redis ma détermination à avancer dans cette voie.

Je vous proposerai dans ce cadre un travail et un calendrier précis reprenant les actions arbitrées en 2021 et non encore mises en œuvre.

Ces actions seront complétées par un effort particulier sur la modernisation des statuts hospitalo-universitaires titulaires et non titulaires [avec l’alignement des obligations de service à dix demi-journées, l’accès aux droits sociaux de droit commun des autres agents publics…], une sécurisation de la gestion statutaire des chefs de clinique-assistants des hôpitaux, tant on sait que ce statut est confronté à des difficultés redoutables de recrutement, alors qu’il s’agit d’un vivier décisif pour l’avenir des CHU.

J’ai évoqué le rôle central du service, et c’est notamment à cet échelon que tous les maillons managériaux au sein des CHU doivent faire l’objet d’une redéfinition de leurs fonctions, pour redynamiser les collectifs et vivifier le sentiment d’appartenance.
Il s’agit en particulier de renforcer le rôle des cadres de santé dans le binôme qu’ils forment avec les chefs de service, avec une véritable co-construction du projet médico-soignant.

En consolidant parallèlement la formation des médecins exerçant des fonctions d’encadrement, pour leur donner les moyens d’investir toute la latitude de leur responsabilité managériale.

Cette transformation et cette redynamisation interne du CHU, doit ensuite irriguer l’ensemble du territoire.

J’ai évoqué le rayonnement international de l’excellence HU française, mais elle doit aussi rayonner et profiter à tous, à travers l’ensemble des territoires. Votre communauté doit ainsi aller au bout de la structuration des territoires universitaires de formation et de recherche, sur laquelle vous avez travaillée et à laquelle vous réservez de larges développements pendant vos assises.

La ministre Agnès Firmin Le Bodo aura notamment l’occasion d’approfondir ce sujet important avec vous, à l’occasion d’une table ronde dédiée à cette « universitarisation des territoires », et aux manières de la porter ensemble.

Outre la poursuite du plan de renforcement des effectifs titulaires, sujet important sur lequel nous ferons des annonces partagées avec Sylvie Retailleau, je m’engage devant vous à financer les valences enseignement et recherche qui pourraient concerner des praticiens hospitaliers, dès lors que ceux-ci s’intègrent dans les projets territoriaux.

Vous avez pu, à juste titre, exprimer combien, quand les établissements de santé d’un territoire font face à des difficultés, cela pèse sur le CHU par ricochet, qui fait alors parfois figure de « dernier recours » ou de « dernier rempart ».

Cette relation symbiotique des établissements et structures de santé d’un territoire autour du CHU, elle peut aussi avoir un sens tout à fait positif.

C’est-à-dire que quand le CHU innove dans ses pratiques ; fait figure de moteur de l’organisation de la gradation des soins  ; soutien les coopérations et l’universitarisation des établissements de son territoire : cela bénéficie à l’ensemble de l’écosystème, dans une logique de cercle vertueux ; in fine au bénéfice des patients, de la qualité de vie et de travail des professionnels, et de la qualité de la formation.

En résumé, il s’agit bien là de positionner les CHU comme les créateurs de valeur en santé qu’ils sont intrinsèquement.


Mesdames et Messieurs, vous l’aurez compris, mon engagement est complet à vos côtés pour que la France réinvestisse dans ses CHU, en tant que grandes infrastructures stratégiques, au croisement de toutes les transformations de notre système de santé et de notre recherche scientifique, des mutations de la pédagogie et de nos ambitions en matière d’innovation en santé.

Ces Assises HU sont une rencontre importante pour identifier des leviers en ce sens, et il était essentiel pour moi de m’adresser à vous aujourd’hui.

Et je veux vous assurer que ce discours n’est pas que l’expression de belles intentions.

Je veux que ces rencontres, dans le prolongement de ce que nous avons déjà initié, soient un rendez-vous pris.

D’ici quatre à six mois, pour répondre à chacune des vos dix propositions et partager nos engagements respectifs dans le champ de l’évolution de la formation, de la dynamisation des statuts, du soutien aux territoires universitaires de formation et de recherche, et pour la rénovation de la recherche biomédicale, une fois que la mission qui y est dédiée aura rendu ses conclusions.

Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que l’acceptation d’un développement d’une culture commune sur la qualité de vie et de travail des étudiants et des enseignants bi-appartenants, est la meilleure garantie du développement d’une culture de la qualité de vie et de travail pour l’ensemble des professionnels de santé, et, de proche en proche, pour l’ensemble de la qualité des soins.

Le CHU qui sait faciliter le travail collaboratif entre PH et HU, gérer et soutenir les femmes et les hommes dans les parcours exigeants qui sont les vôtres, est le CHU qu’avec Sylvie Retailleau, nous voulons soutenir.

Pour donner corps à nos ambitions communes au service d’une médecine, d’une recherche et d’une formation hospitalo-universitaire plus que jamais vecteurs d’excellence et porteuses de sens et d’avenir.

Je vous remercie.

[1Debré, Patrice. « Chapitre 9. Primum inter pares, le politique », Robert Debré. Une vocation française, sous la direction de Debré Patrice. Odile Jacob, 2018, pp. 289-313.

[2Le rapport Gaillard de mai 2011 sur l’évolution du statut hospitalo-universitaire, les rapports de la Cour des comptes de décembre 2017 sur le rôle des CHU, le rapport IGAS/IGAENR de juillet 2018 qui s’intéresse spécifiquement aux personnels enseignants et hospitaliers, à l’occasion des 60 ans de l’ordonnance de 1958

[3Les CHU, Acteurs incontournables en recherche biomédicale : analyse de la production scientifique 2011-2020, CNCR, juin 2022 / Publications : Web of Science / Incites (Clarivate Analytics), Essais cliniques : ClinicalTrials.gov / SIGREC