Le Centre hospitalier (CH) de Niort (79) s’est lancé en 2022 dans l’élaboration de son « Agenda 2030 » en s’appuyant sur les 17 Objectifs de développement durable des Nations unies. Le plan d’action s’articule autour de 69 actions couvrant tous les champs du développement durable. Dans le respect des 17 Objectifs, l’hôpital s’en est donné cinq :
1. Viser la neutralité carbone (réduire les émissions associées à la consommation d’énergie, aux gaz médicaux, augmenter la part des énergies renouvelables, …)
2. Accroître la résilience au changement climatique (adopter une gestion différenciée de la biodiversité, développer la végétalisation pour réduire les fortes chaleurs liées à l’augmentation des températures, …)
3. Adopter des pratiques de consommation responsables (limiter l’usage de produits jetables, poursuivre l’optimisation des filières de traitement et les efforts pour réduire le gaspillage alimentaire, …)
4. Améliorer le bien-être des patients et du personnel (favoriser un cadre de travail agréable pour les agents et le personnel soignant, favoriser le maintien dans l’emploi, promouvoir la diversité, …)
5. Assurer la bonne gouvernance et le dynamisme de la démarche (valoriser les actions entreprises pour renforcer la raison d’être de l’Établissement et fédérer ses agents autour d’une vision commune, s’engager dans une démarche RSE, …)
Pour plus d’information
La Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) accompagne l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle Aquitaine dans le développement d’une boite à outils écologique dans le secteur hospitalier, intitulé Comprendre, Agir, Promouvoir l’hôpital durable (CAP hôpital durable). Le projet a pour objectif de soutenir les établissements hospitaliers dans leur transition vers des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement, tout en améliorant la qualité de vie au travail des agents de la fonction publique hospitalière. Il vise à déployer dans les établissements les dispositifs suivants :
• Agenda 2030 : appliqué à la santé, qui définit une stratégie écologique d’établissement (évaluer le niveau de performance environnementale et déterminer les axes d’amélioration prioritaires grâce à un outil d’auto-diagnostic et co-construction d’une feuille de route pour l’établissement).
• Unités Durables : opérationnalisation de la stratégie dans chaque unité et mise en place d’un plan d’action de transition écologique dans des unités volontaires. Les agents peuvent s’appuyer sur un guide méthodologique qui fournit des conseils pratiques pour l’identification des actions à mettre en œuvre en fonction des enjeux propres à chaque unité.
• Le Plan Health Faire® permet de monter en compétence sur le sujet : il s’agit d’un atelier scientifique de formation pour l’ensemble des agents de la fonction publique hospitalière et des universitaires afin de sensibiliser à l’importance de la transition écologique et de leur donner les compétences nécessaires pour mettre en place des pratiques durables.
L’ambition du projet est de mettre à disposition de tout établissement qui souhaite s’engager dans une démarque de transition écologique une base de connaissance et d’outils adaptés, qu’il peut mobiliser selon son besoin.
En savoir plus :
- Promotion des achats responsables et durables en faveur de la transition écologique à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux | Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (sante.fr)
- Plus d’information sur le plan Health Faire
L’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Simon Bénichou à Nancy (54) a élaboré une charte d’engagement écoresponsable à destination des salariés, résidents, familles de résidents, bénévoles et intervenants, ainsi qu’une banque de Bonnes pratiques de développement durable en EHPAD. Sont inscrites à la charte des mesures de sobriété en matière d’usage de l’eau, de l’électricité, de tri des déchets ou encore d’optimisation d’achats responsables.
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Au Centre hospitalier universitaire de Martinique, le projet GeoCHUM de recherche et d’exploitation d’une ressource géothermique à proximité du CHU, a vu le jour en lien avec un industriel et l’Ademe. À terme, le CHU sera en mesure de s’approvisionner en énergie à faible émission de gaz à effet de serre pour les réseaux de froid, l’eau chaude et la vapeur.
Le Centre hospitalier régional d’Orléans a obtenu la certification « Haute Qualité environnementale » grâce à un système de chauffage via le réseau urbain Soco ; chaufferie biomasse, panneaux solaires permettant de produire de l’eau chaude sanitaire, groupes frigorifiques équipés de récupérateurs de calories sur la condensation, consommations d’eau potable optimisées (dispositifs hydro-économes), réduction de 6 % de la surface imperméabilisée du site (amélioration de la gestion des eaux pluviales), protections solaires permettant de se protéger des périodes de chaleurs estivales, baies équipées de triples vitrages « respirants », suivi des consommations énergétiques optimisé avec près de 100 000 points de contrôle connectés à la gestion technique du bâtiment (GTB).
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Dans le cadre de leur partenariat stratégique d’innovation baptisé ASTRI&DD 1, le Centre hospitalier universitaire de Rennes et la société Philips se sont engagés à participer activement à la réduction de leur empreinte environnementale, avec un premier cas d’usage : l’analyse de cycle de vie (ACV) d’un système biplan d’imagerie interventionnelle (Azurion FD20/15, Philips, Pays-Bas) dédié à la neuroradiologie. Différents leviers ont été identifiés par les équipes afin de diminuer cette contribution, et un plan d’action concret est en cours de déploiement : co-développement d’un mode d’économie d’énergie, élargissement du périmètre de l’ACV à l’ensemble de la salle (équipements, consommables, déchets, traitement et stockage des données médicales, ventilation, etc.), exploration d’un modèle d’économie circulaire, partage des bonnes pratiques des programmes fournisseurs, retour d’expérience sur la méthode PEF auprès de la Commission européenne, etc.
D’ores et déjà, les unités de production alimentaire des Hospices civils de Lyon (69) qui préparent les repas de tous les patients et professionnels du CHU, sont engagées dans la démarche Mon Restau Responsable®.
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Une politique active de lutte contre le gaspillage alimentaire a été mise en place au sein du Centre hospitalier de Jonzac (17). Une réflexion a été menée par un groupe de travail coordonné par le Comité de Liaison Alimentation Nutrition (CLAN) afin de réduire fortement le gaspillage alimentaire notamment dans les services de très courts séjours (urgences, hôpitaux de jour).
Aux Hôpitaux universitaires de Marseille (13), des « green blocs » et « green réa » ont été mis en œuvre, visant à réduire au maximum l’impact écologique de l’activité de leur service : déchets, consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, au bloc, le protoxyde d’azote n’est plus utilisé, la consommation d’énergie a été considérablement réduite et le tri amélioré grâce à la mise en place de formations en partenariat avec le comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin).
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La polyclinique La Pergola à Vichy (03) a déployé une politique environnementale ambitieuse. Parmi les mesures mises en place, l’établissement a souhaité parvenir à la suppression totale de l’usage du protoxyde d’azote dans les blocs opératoires. Ce gaz anesthésique, quatrième gaz à effet de serre avec un potentiel "réchauffant" 300 fois supérieur à celui du CO2 à masse équivalente, a également des effets délétères pour les personnels fréquemment exposés et est souvent responsable de nausées et de vomissements postopératoires pour les patients.
Le protoxyde d’azote est un puissant gaz à effet de serre (GES) ayant un pouvoir de réchauffement global (PRG) sur 100 ans 310 fois plus élevé qu’une masse équivalente de dioxyde de carbone. Il participe donc grandement au réchauffement climatique de la planète.
La consommation de ce gaz a été réduite par 10 en deux ans. Son usage a été totalement supprimé au bloc opératoire ; il reste utilisé aux urgences, pour les actes de confort en pédiatrie, et pour certaines interventions spécifiques en pneumologie et radiologie, avec le recours à des dispositifs portatifs de mélanges gazeux.
Au Centre hospitalier universitaire de Toulouse (31), l’initiative « Leboncoin du CHU » est proposée depuis octobre 2020 aux 16 000 agents du CHU. Ce projet permet de déposer un matériel à échanger, validé par le cadre puis vérifié par les équipes logistiques en charge des déménagements, de récupérer un matériel disponible sur la base d’une liste classée par catégorie, avec photo et éléments qualitatifs. Une communication spécifique – axée sur une newsletter, un référent par site et une assistance téléphonique – a permis de diffuser largement et de susciter l’intérêt du personnel. En dix-huit mois d’existence, les résultats sont probants : près de 800 équipements échangés, 58 % concernent du mobilier de bureau, 13 % du mobilier de chambre, 11 % du mobilier de soin et 18 % du mobilier divers (logistique, autres), pour une économie financière générée estimée à 250 K€.
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Le Médipôle Hôpital privé, au sein du Médipôle Lyon-Villeurbanne (69), a créé une « Green Team » pour mettre en place opérationnellement sa stratégie de développement durable. Les premières actions ont été concentrées sur le bloc opératoire, avec notamment la mise en place du tri des déchets lors des interventions (tri des DASRI, DAOM, emballages cartons et plastiques, dispositifs médicaux), recyclage des métaux précieux, de l’aluminium et du cuivre. La typologie des DASRI et DAOM a été revue et adaptée par le service Hygiène et le service Qualité. Le tri a été mis en place via l’organisation de filières de recyclage et une sensibilisation active auprès du personnel, notamment via la création de plusieurs Green zone et d’un affichage dédié.
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Au sein des crèches du Centre hospitalier universitaire de Limoges (87), pour limiter l’usage du plastique, des contenants en verre (verres et biberons) sont utilisés pour boire. Les repas et les goûters sont servis dans des plateaux en porcelaine, qui sont également déployés au domicile des assistantes maternelles.
Au Centre hospitalier universitaire de Montpellier (34) : au premier semestre 2022, une réflexion a été lancée sur les déplacements domicile/travail des 12 000 agents et les déplacements professionnels des 264 véhicules de la flotte. Le CHU s’est engagé à planifier le renouvellement des véhicules de sa flotte jusqu’à 2027 afin d’augmenter la part de véhicules à faibles émissions. Lors des acquisitions ou remplacements de véhicules, les citadines circulant dans la métropole sont systématiquement achetées avec une motorisation électrique. A minima 50 % des renouvellements des VP ou des VUL seront des véhicules à faibles émissions (CO2 < 50 g/km). En parallèle, le CHU réalise des tests de motorisation électrique pour des véhicules spécifiques (mise en service d’un véhicule électrique à température dirigée pour le transport sanguin, expérimentation pour alimenter les systèmes de froid du véhicule grâce à de l’énergie solaire, expérimentation d’un véhicule Samu électrique).
Au-delà des véhicules de la flotte, le CHU embarque ses prestataires dans la démarche. Les 12 poids lourds de la société Berto qui acheminent les approvisionnements entre la plateforme logistique et les différents sites du CHU fonctionnent au biodiesel depuis le 1er septembre 2022.
Le CHU est le premier établissement à avoir été labélisé « Employeur Pro Vélo ! » en avril 2023.
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Dans le cadre de ses implantations, le Mipih, structure publique de coopération hospitalière, spécialisé dans l’édition et l’hébergement de systèmes d’informations hospitaliers et de santé, met en place des systèmes de régulation de la climatisation permettant d’optimiser la production de froid. Le surplus de chaleur produite par le data center de Toulouse est recyclé pour chauffer d’autres bâtiments. Le data center d’Amiens est ainsi connecté au réseau chaleur et froid de la ville. Les calories produites par le data center servent à chauffer le réseau de ville et le froid est produit par géothermie. Ainsi, la société d’économie mixte à opération unique, Amiens Energies, s’est engagée auprès de l’Ademe à injecter de l’énergie sur le réseau Intercampus (fédération étudiante sur la Champagne-Ardenne) dans le cadre du développement de ses réseaux.
Le Centre hospitalier universitaire de Nantes (44) a lancé une campagne de communication sur l’impact numérique sur l’environnement : travail avec les secrétariats de direction sur la transformation des pièces jointes en lien pour les notes d’information, sensibilisation aux éco-gestes numériques.
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